Les questions d’indépendance sont justement au coeur des préoccupations de l’UE, consciente de ses faiblesses structurelles. C’est l’ambition du réglement sur les matières premières critiques (Critical Raw Materials Act), visant à réduire sa dépendance envers la Chine pour des métaux essentiels (cf. EIH 13/3/2023).
- En plénière de décembre, le Parlement européen a approuvé des objectifs ambitieux, incluant l’extraction et la transformation d’une partie significative des matières premières localement d’ici 2030.
- Cependant, des inquiétudes persistent quant à la capacité de l’UE à concrétiser ces objectifs, notamment en raison de problèmes économiques et commerciaux internes.
- La dimension externe du Green Deal suppose une révision des relations commerciales de l’UE avec ses partenaires, pour garder sa cohérence.
- C’est le sens de la “taxe carbone aux frontières”, plus précisément du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM)
- Cette législation européenne vise à mettre les entreprises européennes sur un pied d’égalité avec leurs concurrents hors-UE, qui ne sont pas soumis au même prix du carbone.
- Le CBAM s’appliquera à un certain nombre de produits manufacturés, notamment l’acier, le ciment, l’aluminium, les engrais et les produits chimiques.
- Les importateurs de ces produits devront payer une taxe équivalente à la quantité de CO2 émise lors de leur production.
- A noter que la phase définitive de la CBAM ne prendra effet qu’en 2026.
- Les objectifs du CBAM sont les suivants :
- Rendre les entreprises européennes plus compétitives face à leurs concurrents hors UE ;
- Inciter les entreprises à réduire leurs émissions de CO2 ;
- Soutenir la transition vers une économie neutre en carbone.