Les 195 Etats représentés à la COP28, à l’ombre des gratte-ciels dubaïotes, se retouvent à un carrefour crucial pour l’avenir de la planète, face à des considérations financières vertigineuses et des questions techniques lourdes de conséquences. Parmi les solutions envisagées, la technologie de la captation du carbone tient la corde.
- En 2021 déjà, à l’occasion de la COP26 à Glasgow, avait été souligné la nécessité de réduire les centrales à charbon « unabated ».
- Mais le coût et l’efficacité de cette solution laissent sceptique.
- La stratégie CCUS (capture, stockage et utilisation du carbone), préconisée par les douze plus grandes majors pétrogazières, est source de grandes critiques.
- Cette incertitude touche aussi l’Union européenne, qui, en près de 10 ans, a investi près d’un milliard d’euros dans des projets de CCUS, dont aucun n’a abouti.
- Le fiasco semble général : le Programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP) a révélé que 80% des projets pilotes de CCUS des trente dernières années ont échoué.
- La viabilité économique de la technologie CCUS est source de controverse.
- Des chercheurs de l’université d’Oxford estiment que l’investissement massif sur la CCUS coûterait à la société environ 1 000 milliards de dollars supplémentaires chaque année.
- Pour autant, l’enjeu industriel et financier autour de l’utilisation de la CCUS a trouvé des soutiens de poids à la COP28 : la Chine, les États-Unis, la Russie, ou encore le Canada.
- La décarbonation de l’industrie n’est pas encore alignée avec les intérêts financiers des différents leaders du marché.