Les conflits en Russie et au Proche Orient, l’accélération des conséquences catastrophiques du dérèglement climatique et la rivalité stratégique sino-américaine ont donné un coup de fouet aux ambitions de décarbonation de l’industrie européenne. Répondant à l’IRA américain (cf. EIH 13/03/23), l’UE a développé son propre plan d’Industrie Zéro Emission Nettes (IZEN) et multiplie les initiatives pour une industrie verte. (cf. EIH 02/09/23). Fidèle à ses principes et sa législation, l’Union européenne cherche à équilibrer soutien à l’industrie et protection de l’environnement et des droits des travailleurs.
- Dans une analyse au fond, Contexte revient sur le travail de la Commission de l’Energie du Parlement européen sur le règlement IZEN. Les députés ont apporté des modifications à la proposition initiale de la Commission européenne.
- L’objectif principal de ce règlement est de soutenir l’industrie européenne dans sa transition vers des technologies « zéro émission nette ».
- Cette initiative vise à renforcer la fabrication de technologies propres, qui sont essentielles pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
- Les modifications apportées par la commission montrent une volonté d’explorer un éventail plus large de solutions pour atteindre les objectifs de réduction des émissions.
- Les trois critères proposés par la commission pour l’éligibilité des projets mettent l’accent sur la contribution à la résilience technologique et industrielle de l’Union, à la compétitivité et à la réalisation des objectifs de l’Union en matière de climat et d’énergie, tout en garantissant le respect de l’environnement.
- Cela montre un souci de concilier les préoccupations environnementales avec le soutien à l’industrie.
- L’inclusion de technologies nucléaires dans la liste des technologies « zéro émission nette » montre une volonté d’explorer des solutions controversées pour réduire les émissions. La question de l’énergie nucléaire est depuis longtemps un sujet de débat en Europe.
- Par ailleurs, le soutien à l’industrie éolienne est essentiel pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La Commission européenne propose un plan d’action visant à renforcer la chaîne d’approvisionnement de l’énergie éolienne en Europe.
- Les mesures incluent la numérisation des procédures, une meilleure formation des autorités chargées des autorisations, une planification des volumes attendus et des critères d’évaluation plus complets.
- Cela montre un engagement à surmonter les obstacles actuels et à favoriser la croissance de cette industrie.
- L’harmonisation des critères à l’échelle européenne est importante pour garantir une approche cohérente dans toute l’UE. Le financement, l’accès aux marchés internationaux et la lutte contre les distorsions commerciales sont également des aspects essentiels pour maintenir la compétitivité de l’industrie éolienne européenne.
- La transition vers les véhicules électriques est une composante clé du paquet “Fit for 55” de l’Union européenne, visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cependant, cette transition est confrontée à des défis importants, analyse le chercheur Belà Galgoczi pour le Green european journal.
- Ceci est en particulier dû à la concurrence croissante de constructeurs étrangers.
- Les syndicats de l’industrie automobile cherchent à protéger les emplois existants tout en reconnaissant la nécessité de lutter contre le changement climatique.
- Ils jouent un rôle essentiel dans la promotion d’une « transition juste », qui prend en compte les conséquences sociales de la transition vers une économie plus verte.
- Cependant, des défis subsistent, notamment la protection des travailleurs précaires et la garantie d’une transition équitable pour tous.
L’industrie verte est-elle là pour sauver l’automobile européenne ? Une suite de nos analyses du 09/07/23.