Parmi ses conséquences paradoxales, la guerre russo-ukrainienne aura engendré un mouvement catalyseur à l’échelle européenne, accélérant l’émergence d’une politique énergétique ambitieuse et les efforts de décarbonation.
- Néanmoins, la volonté de diversification des fournisseurs d’énergie afin de s’émanciper de l’emprise industrielle russe ne va pas sans heurts, comme l’explique Pawel Zerka, analysant les données d’un observatoire de l’énergie mis en place par l’ECFR.
- Le politiste appelle en conclusion à l’adoption d’une approche plus stratégique.
- Selon lui, les ambitions climatiques de l’UE doivent composer avec la nécessité de diversifier les relations énergétiques et de renforcer les partenariats avec les pays voisins.
- Et la nature des régimes partenaires pourrait poser quelques problèmes de principe pour l’UE.
- Comme l’Afrique du Nord où se trouvent des partenaires idéals. D’ailleurs les accords avec le Maghreb se multiplient – comme l’exemple marocain datant du début de l’été.
- Autre sujet critique, la structure de gouvernance de l’Union européenne en matière de climat et d’énergie se heurte à des clivages problématiques, analysent les experts de Bruegel.
- Les impacts des prix du carbone causés par l’élargissement de l’Emission Trading System (ETS 2) aux transports et bâtiments, creusent les inégalités entre les différents États membres.
- Pour éviter que la décarbonation se résume à un « exercice bureaucratique sans impact substantiel de coordination des politiques énergétiques nationales », l’Union doit absolument repenser sa gouvernance.
- Il est impératif de combler ses lacunes, sous peine de mettre en péril l’avenir et la durabilité de la transition écologique.