PACTA SUNT SERVANDA

Le spectre de la guerre hante les confins de l’Europe depuis une décennie maintenant. Les conséquences de la révolution dite “Maidan” en Ukraine, en 2013-2014, n’en finissent plus de déstabiliser le pays.

  • Depuis l’annexion de la Crimée par Moscou en 2014, l’ex-République fédérée soviétique subit un conflit armé sur la partie orientale de son territoire où s’exerce une influence russe de plus en plus forte.
  • Derrière ces tensions, se joue une lutte d’influence d’intensité croissante entre la Russie de Poutine qui refuse que Kiev se donne une destin européen avec l’UE ou occidental avec l’OTAN, les États-Unis écartelés entre l’apaisement de Moscou et la garantie de sécurité de leurs alliés d’Europe centrale et l’UE incapable de se hisser au niveau d’un acteur majeur.

Le jeudi 20 janvier 2022, les Occidentaux se sont cependant engagés à s’unir et à agir rapidement si les troupes russes décidaient d’envahir l’Ukraine, tel que nous l’indique Euractiv.

  • La veille, le président américain avait fait mention de son inquiétude de voir un désaccord entre les alliés si Moscou entreprend une « incursion mineure ».
    • Ceci a déclenché une réaction inquiète du président ukrainien dans un tweet, qui rappelle “ aux grandes puissances qu’il n’y a pas d’incursions mineures et de petites nations ».
    • Le Secrétaire d’État Blinken a nuancé en mettant l’accent sur l’unité des alliés, notamment lors d’une réunion virtuelle au Conseil des ministres des affaires étrangères le lundi 24 janvier.

  • Toutefois, l’unité de l’UE reste fragile face au Kremlin.
    • L’Allemagne et l’Italie, gros importateurs de gaz russe, ne sont pas prêtes aux conséquences énergétiques d’un conflit.
    • La France cherche les voies de la désescalade.
    • Le Premier ministre hongrois n’a jamais caché sa proximité avec Moscou et a même prévu de se rendre à Moscou au début du mois de février pour discuter de ses approvisionnements en gaz russe.