SALAMI

Le contexte tendu en Ukraine fait craindre des divisions internes au sein de l’Allemagne, que ce soit sur le sujet de l’exportation d’armes ou de l’énergie, autour du gazoduc Nord Stream 2.

  • Euractiv rappelle que malgré le refus du gouvernement allemand de fournir à l’Ukraine des armes défensives, des responsables politiques du pays font pression pour que cette position soit reconsidérée.

o   La présidente de la Commission de la Défense du Bundestag a, en effet, laissé entendre que l’Allemagne pourrait exporter des armes par le biais de l’OTAN, ce qui était précédemment bloqué.

o   Ceci est paradoxal car cette  position  sur l’Ukraine est contredite par les succès allemands en matière d’exportation d’armes supérieur en 2021 aux années précédentes (€9,35 milliards  contre €5,82 milliards en 2020).

o   Le Wall Street Journal souligne cet embarras allemand  en rappelant qu’elle a finalement refusé de délivrer des autorisations d’exportation d’armes d’origine allemande vers l’Ukraine par le biais de l’OTAN et notamment l’Estonie.

  • Dans ce contexte, les pressions s’intensifient pour qu’elle mette fin au projet du gazoduc Nord Stream 2, d’après Euronews.
    • Ceci cause des remous au sein de la nouvelle coalition gouvernementale : si les Verts sont parvenus à bloquer le projet au stade de la certification, il y a tout de même une crainte pour certains que le SPD ne l’emporte et que le gazoduc devienne opérationnel. C’est l’inquiétude pointée par une députée écologiste polonaise, Ursula Zielinska, soulignant l’unité européenne des Verts sur ces sujets.
    • D’ailleurs, Yannick Jadot, député européen et candidat à l’élection présidentielle en France a indiqué que s’il était élu, il mettrait fin au projet. Les Surligneurs précisent qu’un Président de la République française n’a pas évidemment ce pouvoir d’intervenir sur un projet entre États souverains ; c’est une façon de souligner la cohésion des écologistes européens en matière géopolitique sur cette question.
    • Ouest France analyse les divisions au sein de la coalition allemande, entre les sociaux-démocrates traditionnellement favorables au dialogue avec Moscou et les Verts plus intransigeants à l’égard du régime de Poutine.