Son “voisinage” est un enjeu crucial pour l’Union européenne. Elle y développe depuis les années 2000 une politique de coopération et de stabilité, via l’instrument européen de voisinage (ENI) et la Politique de voisinage européenne (PEV). Certaines régions ont vocation à l’élargissement (Balkans, Est, Caucase), d’autres non (Maghreb, Machrek), mais l’idée est commune d’atteindre la stabilité et la sécurité en y consolidant les institutions, la démocratie, le commerce, les politiques énergétiques et de mobilité.
- Outre la guerre menée par la Russie de V. Poutine pour arracher l’Ukraine à l’influence du voisinage européen, plusieurs fronts dessinent des dynamiques contrastées :
- retour de l’Islande dans le débat européen, tentative de pacification au Caucase, dérive autoritaire en Serbie et scrutin décisif en Moldavie.
- Autant de dossiers qui traduisent à la fois l’attractivité du projet européen et ses limites face aux recompositions régionales.
- Si l’on observe ces dynamiques à l’échelle régionale, un constat s’impose : l’UE attire, mais peine à contraindre.
- L’Islande envisage un retour dans le giron européen,
- l’Arménie et l’Azerbaïdjan testent une paix sans la Russie,
- la Moldavie joue son arrimage stratégique aux urnes,
- tandis que la Serbie poursuit sa dérive autoritaire en toute impunité.
Autant de signaux qui rappellent que l’élargissement et la stabilisation du voisinage ne sauraient être réduits à une mécanique institutionnelle, mais dépendent toujours des rapports de force politiques, géopolitiques et sociaux.