INDEUSTAN 

 L’Inde représente un partenaire économique intéressant pour l’UE, mais il faut d’abord lire cet accord comme un rapprochement géopolitique et un message simultané à Washington et Beijing : l’UE n’est pas seule, elle a des options, et elle sort de la pince stratégique que lui imposent ses deux plus gros concurrents.  

  • Le groupe s’est élargi et tente de constituer une alternative crédible à la domination occidentale (EIH 24/10/24).  
  • Il réunit maintenant 40% du PIB mondial et la moitié de la population.  
  • Cependant, l’ambition des BRICS d’une réponse concertée aux tarifs douaniers trumpiens et aux conflits régionaux, notamment à Gaza, a échoué.  
  • Comme le souligne le Monde, les ambitions communes ont surtout pâti des absences (Poutine, Xi, Erdogan, …) et des difficultés à faire converger les intérêts au-delà de l’opposition à la hiérarchie mondiale actuelle. 

 

  • Au-delà, aucune nouvelle avancée notable n’est à relever depuis la création d’un système de paiement alternatif au dollar (EIH /11/24) pour nourrir les ambitions de dédollarisation (EIH 2/6/25).  
  • Les divergences affaiblissent les BRICS, ce que le président américain a immédiatement exploité. 
  • Pour l’UE, renforcer les liens économiques avec l’Inde est une première étape, le faire avec d’autres membres des BRICS (Mercosur, Indonésie) est envisagé (EIH 7/4/25). 
  • L’important reste de développer une stratégie à la fois claire, commune et surtout à long terme, qui ne se contente pas d’être une simple réaction aux provocations trumpiennes.