EXPERTS DE CANAPE 

La bataille des récits fait rage. Alors que la Chine et la Russie investissent massivement dans la propagande d’Etat et dans la désinformation, selon The Economist 

, les pays occidentaux ne trouvent rien de mieux que de réduire leurs efforts de diffusion d’informations. Les Etats-Unis estiment judicieux de couper le financement de Voice of America et de démanteler l’USAID, subventionnant des milliers de journalistes à travers le monde. Les budgets des radiodiffuseurs publics ont été réduits en Australie, au Canada ou en France. “Derrière ces projets, il y avait des intentions d’influence « par la bande ». (…) potentiellement des opérations sous couverture, visant à soutenir des forces démocratiques locales ou, du moins, à défendre nos intérêts à l’étranger par ce biais. Dès lors que ces projets sont stoppés, les opposants aux démocraties libérales, notamment la Chine et la Russie, ne peuvent que progresser.” détaille Franck de Clocquement. 

  • Ainsi, il n’y a rien d’étonnant à ce que le candidat G. Simion se retrouve artificiellement surreprésenté dans l’espace communicationnel. 
  • le 2e contingent OTAN en Europe (4700 militaires) ; 
  • un corridor crucial d’aide militaire et humanitaire vers l’Ukraine ; 
  • un centre de formation pour soldats ukrainiens ; 
  • la principale route maritime alternative pour les exportations ukrainiennes via Constanța ; 
  • un accès direct de la Moldavie à l’UE. 
  • Une Roumanie pro-Kremlin, permettrait la création d’une barrière séparant symboliquement la Turquie et le sud des Balkans du reste de l’Alliance Atlantique. 
  • En plus du soutien à l’Ukraine difficile au niveau de l’Union européenne (V. EIH 19.05.2025). 
  • Le discours anti-ukrainien et anti-sanctions de l’UE est bien sûr capital et sa sur-représentation dans l’espace communicationnel est garantie par des opérations commanditées par le Kremlin. 
  • Viginum (le service français de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères) interpelle sur cette opération consistant à diffuser de faux reportages ou faux articles reprenant la signalétique de médias. 
  • “Doppelgänger”, dévoilée en 2023, usurpe l’identité de sites d’informations de médias tels que « Le Monde », « Der Spiegel », ou le « Washington Post », ainsi que d’institutions telles que l’Otan ou le Quai d’Orsay, pour diffuser de fausses informations. 
  • “Matriochka”, révélée en 2024, s’appuye sur des centaines de milliers de faux comptes actifs sur X, Facebook ou TikTok, pour discréditer des « fact checkers » , ainsi que des médias et universités, avec recours à des techniques d’intelligence artificielle. 
  • Les prises de position du président Macron au sujet des combats en Ukraine ont emporté une intensification de ces attaques. 
  • En mars 2025, une fausse vidéo du Figaro affirmant que « 71 % des Français sont convaincus que leur vie serait meilleure si le président français était Poutine » a rencontré un écho inédit. 
  • Dans ce cas précis, la réponse d’un internaute réel, trompé par la vidéo, est rapidement devenue plus virale que la publication initiale du faux, explique un “anti-bot”. 
  • Moins de 48 heures après la panne d’électricité généralisée dans la péninsule ibérique, une nouvelle campagne attribue la panne aux sanctions imposées par l’Union européenne à la Russie.  
  • Débutée sur Telegram, elle a ensuite imité un article de The Independent titrant « La panne de courant Espagne-Portugal en direct : conséquence des actions européennes contre la Russie ».  
  • Alors qu’aucune explication officielle n’a été donnée par le Réseau éléctrique espagnol et que chacun y va de son explication d’expert de canapé, le faux article détaille que « Au cours des trois dernières années, les pays européens n’ont pas été en mesure de desservir les réseaux électriques avec des équipements et des dispositifs techniques russes. Les produits analogues achetés en Pologne étaient manifestement de moins bonne qualité, ce qui a finalement conduit à la panne d’électricité ». 
  • L’Espagne est particulièrement ciblée par ces entreprises de déstabilisation et est particulièrement sordide. 
  •  «plongée dans le chaos» depuis les inondations du mois d’octobre 2024, le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez utiliserait des fonds publics pour soutenir l’Ukraine face à l’armée russe au détriment du «besoin réel d’aide» dans son propre pays, révèle un rapport du Département de la sécurité nationale cité par divers journalistes.