CRITICO

Parmi les multiples dimensions de la transition énergétique, il en est une qu’on néglige trop souvent. Les choix démocratiques sont indispensables pour trancher entre les différentes approches défendues par les experts. Le coût de la transition énergétique européenne ne se résume pas à ses investissements ou ses infrastructures, il est aussi social, comme l’ont souligné les différentes mobilisations depuis les Gilets Jaunes en France en 2018-19 (cf. notre longue analyse dans le GEJ, en 2023) jusqu’aux agriculteurs allemands à l’hiver 2024. Et il est démocratique (cf. cette étude détaillée de la Fondation verte européenne).  

 

  • Dans la foulée du texte sur les matériaux critiques, la Commission a aussi publié une liste de “47 mines stratégiques”:  mais, de la Finlande au Portugal, de la France à la Grèce, cette carte des ressources potentielles correspond aussi à de nouvelles tensions conflictuelles entre les communautés locales et les intérêts européens.  
  • Malgré une suspension en 2022, le projet a été relancé en 2024, provoquant une nouvelle vague de manifestations à travers le pays.  

 

  • Des milliers de citoyens, soutenus par des organisations écologistes et des scientifiques, dénoncent les risques environnementaux majeurs : 
  • pollution des eaux, destruction des terres agricoles et expropriations forcées.   
  • Les opposants accusent le gouvernement de sacrifier l’environnement au profit d’intérêts économiques étrangers, notamment européens.  

 

  • Entre souveraineté locale, nationale et européenne la question de la réouverture des mines dans l’UE pose clairement la question du coût démocratique de la transition énergétique.  
  • Si les Européens veulent tenir leurs ambitions d’électrification et d’autonomie stratégique, ils devront se résoudre à creuser le sol natal.