HORS JEU 

Si un réveillon géant de la Saint Sylvestre, en plein air à Tbilissi, décoré de drapeaux européens peut faire sourire, il ne doit pas nous faire oublier que ce qui se joue actuellement dans l’ex République soviétique est capital.  

  • La Géorgie est secouée par des manifestations d’ampleur contre son gouvernement à la fois pro-russe et à l’initiative de sa candidature à l’Union européenne obtenue fin 2023 
  • Les négociations n’ont toutefois pas pu s’ouvrir, contrairement à l’Ukraine et la Moldavie, du fait de l’adoption de législations en opposition avec le projet européen (V. EIH 6.03.2023). 
  • Cette victoire acquise à grands renforts de “promesse de paix”  et d’adhésion à l’UE ne convainc pas (V. EIH 17.11.2024).  
  • Elle rend l’avenir de la Géorgie et de la sécurité du Caucase incertains. 
  • Et emporte des conséquences qui rendent la situation encore plus inextricable. 
  • Le parti Rêve géorgien confirme son rapprochement en direction du Kremlin et le désaveu de son statut de candidat. 
  • Alors que 79 % des Géorgiens se déclarent favorables à voir leur pays membre de l’UE, le gouvernement annonce, le 28 novembre 2024, suspendre le processus d’adhésion à l’UE, jusqu’en 2028. 
  • Le soir même, des manifestants pro-UE se retrouvent devant le Parlement à Tbilissi pour exprimer leur désaccord (V. EIH 9.12.24). 
  • La présidente de la République Salomé Zourabichvili refuse toujours de reconnaître le résultat des élections législatives du 26 octobre 2024. 
  • Cette figure anti-Kremlin et pro-UE reproche cependant à cette dernière sa lenteur.  
  • Jusqu’à la toute fin de son mandat, elle quitte le palais présidentiel qu’elle occupe depuis son élection au suffrage universel direct en 2018.  
  • Le nouveau président de la République, Mikheïl Kavelachvili, prête serment, le 29 décembre 2024, dans un contexte plus que tendu. 
  • Seul candidat, il est élu par un collège électoral exclusivement composé de députés Rêve géorgien. 
  • Des milliers de protestataires ont marché de la présidence jusqu’au Parlement. 
  • Fidèles à leur sens de l’humour, on pouvait voir brandis des cartons rouges. 

Tout ne semble que partie remise.