TRANSE 

Il plane de plus en plus la crainte de voir V. Poutine s’installer à la table du Conseil européen. En effet, si les causes domestiques de cette montée de l’extrême droite sont nombreuses, il faut aussi y voir la main d’une intervention étrangère. La montée des extrême-droites européennes doit beaucoup aux “ingénieurs du chaos” décrit par G. Da Empoli. C’est ce que rappelle Dimitry Medvedev, l’ancien président russe (2008-2012) qui voulait il y a quelques semaines « transformer la vie des européens en cauchemar permanent ».  

  • Et pour cause : bien que le RN soit resté discret sur le sujet, l’ombre du prêt russe contracté par le RN en 2014 plane toujours sur le parti, malgré l’assurance en septembre 2023 que le prêt avait été remboursé dans son intégralité.  
  • La domination électorale du RN arrange clairement les intérêts du Kremlin. 
  • Il affirme que « Le peuple français recherche une politique étrangère souveraine qui serve ses intérêts nationaux et une rupture avec le diktat de Washington et de Bruxelles ». 
  • La France est une cible prioritaire pour le Kremlin. 
  • Son but est de favoriser des partis antisystèmes dans l’espoir qu’ils intègrent des gouvernements en occupant l’espace communicationnel et troublant le débat public. 
  • L’idée est de pousser à l’agenda médiatique les sujets propres à favoriser le RN : insécurité, menace terroriste, psychose migratoire, cyberattaques, et même les punaises de lit.  
  • Tout ceci serait confirmée par une fuite de documents du FSB russe expliquant notamment que “Le leitmotiv de notre campagne cognitive dans les pays [occidentaux] est proposé pour instiller l’émotion la plus forte dans la psyché humaine – la peur ».