Alors que l’on spécule sur la position de la France si le RN et Jordan Bardella parvenaient au pouvoir, la question se pose aussi à propos du tropisme favorable à Vladimir Poutine de Viktor Orban qui a pris la présidence du Conseil de l’UE : est-il de nature à infléchir la politique européenne de soutien à l’Ukraine?
- Les Européens viennent cependant d’adopter la semaine dernière un 14ème paquet de sanctions contre la Russie, qui s’attaque pour la première fois aux livraisons de GNL.
- Les nouvelles sanctions retenues portent pour la première fois sur le gaz naturel liquéfié russe, que certains États membres comme la Belgique, la France ou l’Espagne continuent d’acheter malgré leurs engagements de soutien à Kiev.
- La sanction concerne plus précisément le transbordement du GNL:
- les États européens pourront toujours importer du GNL mais il ne sera plus possible d’en réexporter depuis les ports européens.
- L’approbation a été retardée à plusieurs reprises en raison des réserves émises par plusieurs pays.
- La Hongrie d’abord, qui s’était engagée à bloquer toute sanction dans le secteur de l’énergie, comme l’indique Politico.
- Ensuite, l’Allemagne qui craint toujours que la mesure ne nuise trop à ses entreprises fortement énergivores.
- Plus original, le paquet de sanctions concerne aussi Polina Gagarina et Yaroslav Dronov, alias Shaman, deux stars de la chanson russe, qui s’étaient fait remarquer par leurs chansons aux accents nationalistes.
- Ils ne peuvent désormais plus voyager dans l’UE.
- Ces nouvelles sanctions viennent souligner le maintien du soutien à l’Ukraine alors que ses armées ont subi plusieurs revers récemment sur le front oriental.
- La Russie a revendiqué, mercredi 3 juillet, la conquête d’un premier quartier de la ville stratégique de Tchassiv Iar, dont elle tente depuis des mois de s’emparer.
- Elle revêt un caractère stratégique du fait de sa localisation dans la région de Donetsk.
- Dans ce contexte, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a provoqué une controverse intense en se rendant le vendredi 5 juillet à Moscou pour rencontrer le président russe – pour “parler de la paix” annonce-t-il.
- « La Russie veut l’arrêt total et définitif du conflit, la condition pour cela est […] le retrait total de tous les soldats ukrainiens des républiques populaires de Donetsk et de Louhansk et des régions de Zaporijia et de Kherson », relaye le Point.
- Si V. Orban profite de cette présidence tournante du Conseil de l’UE pour brouiller les pistes quant au soutien de l’Union à l’Ukraine, Olaf Scholz affirme le maintien de ce soutien.
- Il est vrai que la présidence hongroise inquiète et cette visite n’arrange rien.
- Cependant, rappelle Elise Bernard à la Tribune, cette présidence signifie surtout que c’est le Fidezs hongrois qui décide du calendrier des textes à adopter au niveau des ministres de l’UE.
- En d’autres termes, aucune grande décision relative aux actions extérieures de l’Union ne sera imposée par la Hongrie.
- De son côté, Donald Tusk appelle à intensifier les efforts pour renforcer la défense européenne.
- « L’Europe est dramatiquement désintégrée » en matière de défense, explique-t-il lors d’une conférence de presse à Varsovie.
- « La Pologne dépense des sommes énormes pour la défense. […] J’aimerais que nos efforts soient coordonnés avec ceux des autres pays ».
- Elle consacrerait désormais plus de 4 % de son PIB à la défense.