50 SHADES OF BROWN 

Contrairement à ce que nous écrivions la semaine dernière, il n’y aura pas 7 mais bien 8 groupes au Parlement européen. In extremis, un 3e groupe d’extrême droite a réussi à se constituer en fin de semaine, en particulier grâce au renfort de la seule élue “Reconquête” restant fidèle à sa formation. Fondé principalement sur le noyau dur de l’AfD, l’extrême droite allemande récemment exclue par ses partenaires français en quête de respectabilité (cf. EIH 27/5/24), et sur un partenaire polonais très virulent (Konfederacja), le groupe “Europe des nations souveraines” est fragile, car il accueille plusieurs délégations constituées d’un seul représentant.  

  • Il est en outre arrivé trop tard, et trop faible, pour participer à la distribution des postes à responsabilité du PE. 
  • Sans cohérence propre et avec des rancœurs interpersonnelles réelles entre groupes, l’extrême droite et la droite radicale au Parlement européen ne parviennent pas à s’unir pour former la grande force patriotique et souverainiste qui pourrait disputer la 2e place aux sociaux-démocrates. FranceTV en détaille les caractéristiques.  
  • Toutefois, un groupe représente des moyens, du personnel et surtout une voix au chapitre et du temps de parole.  
  • Aussi même si cette division freine le poids institutionnel de la droite radicale et extrême sur les décisions et le processus législatif, son influence sur le débat européen peut sortir renforcée de cette tripartition… 
  • Le groupe Patriotes devient, avec 84 eurodéputés de 12 nationalités différentes, la troisième force politique du Parlement européen, derrière les PPE et les socio-démocrates. 
  • Le ralliement du RN aux Patriotes de Viktor Orban confirme sa position pro-Poutine, en particulier.