URSUS 

C’est la fin d’un petit suspens : la lourde machine diplomatico-politique européenne vient de s’ébranler. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne a annoncé qu’elle sera candidate à sa propre succession. 

  • Avec la remise en cause profonde du Green Deal – pilier du mandat passé – par sa propre famille politique, et les signaux répétés d’une plus grande implication dans les affaires internationales, on disait Ursula von der Leyen tentée par d’autres horizons. 

 

  • Les programme et éléments de sa prochaine campagne sont encore flous. Les enjeux européens sont nombreux, mais dans le contexte de la 3e année de guerre en Ukraine, et d’un possible désengagement américain, le plus important semble être la défense. 
  • Elle a annoncé le projet d’un poste de commissaire à la défense. 
  • L’élargissement futur de l’UE sera aussi très probablement central.  
  • Malgré la trajectoire vers la neutralité carbone 2050, le Pacte vert n’aura plus la même place centrale qu’il y a 5 ans. 

 

  • Malgré la poussée de la droite radicale (cf. EIH 29/1/24), les projections donnent toujours le PPE en tête des élections, ce qui signifierait qu’elle serait favorite dans la course à la présidence de la Commission. 
  • Une inconnue subsiste: sera-t-elle candidate sur la liste CDU pour le Parlement européen ? 
  • Ce n’était pas le cas de la liste de 2019, menée par Manfred Weber, ni en 2014, quand le Spitzen du PPE, Jean-Claude Juncker avait refusé de faire campagne pour le Parlement européen. 
  • Rappelons que le président de la Commission est élu par le Parlement européen, sur proposition du Conseil européen. 
  • Ce dernier est tenu de prendre en compte les résultats des élections européennes.