Pendant ce temps, à… Dubaï, la 28e Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP 28) va s’ouvrir dans un contexte étrange. La présidence émiratie de la COP 28 a déclaré souhaiter mettre l’accent sur le premier Global Stocktake (Bilan Mondial), la transition énergétique, et la solidarité entre les pays du Nord et les pays du Sud.
- La commission de l’environnement du Parlement européen a également adopté ses demandes pour la COP28, qui fera le point sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de “l’Accord de Paris”.
- Les demandes sont nombreuses :
- accélérer l’action climatique dans tous les secteurs pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris,
- accroître le financement international pour la lutte contre le changement climatique,
- mettre fin aux subventions pour les combustibles fossiles et encourager les énergies renouvelables.
- Cette COP28 est sous le feu des critiques depuis son annonce. En effet, le Sultan Al Jaber, le nouveau président de la COP est aussi président de l’Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC) et de Masdar (une société publique de développement des énergies renouvelables et de l’hydrogène).
- Le ministre a présenté dans des “lettres aux Parties”, en juillet, octobre et novembre, les progrès, les priorités et les attentes des Émirats arabes unis en vue de cette COP 28.
- L’idée de mettre un directeur de compagnie pétrolière à la tête de cette conférence fait néanmoins débat.
- Peut-on espérer la nécessaire neutralité dans les discussions, sans agenda caché ?
- Un deuxième point de tension existe également dans l’organisation de cette conférence. La célèbre agence de conseil McKinsey & Company a ainsi fourni aux organisateurs émiratis de la 28e conférence sur le climat des Nations unies des scénarios sur l’avenir du secteur énergétique mondial qui sont en contradiction avec les objectifs climatiques que le cabinet affiche publiquement, révèle l’enquête de l’AFP.
- McKinsey « appelle ouvertement et sans vergogne à abaisser les ambitions sur l’élimination du pétrole au sein même de la présidence de la COP28 » a déclaré une source ayant assisté à des réunions confidentielles avec les hôtes du sommet.
- Cette COP28 sera décisive dans la protection de l’environnement, si les Etats appliquent l’ensemble de leurs engagements climatiques d’ici à 2030, les émissions de gaz à effet de serre mondiales ne baisseront que de 2% par rapport à 2019, prévient l’ONU dans un rapport annuel.
- C’est bien (trop) éloigné des 43% de baisse nécessaires à cette même échéance pour limiter le réchauffement à +1,5°C à la fin du siècle – et ainsi éviter les pires conséquences du dérèglement climatique.
- «Les gouvernements font des petits pas», a réagi Simon Stiell, secrétaire exécutif de l’ONU-Climat.