L’hydrogène devient un élément clé des plans de relance et pour le Green Deal européen. Lundi 24 mai 2021, le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a dévoilé son plan de soutien pour « faire de l’Espagne un pôle industriel de l’hydrogène vert en Europe ».
- L’objectif est de mobiliser près de 9 milliards d’euros d’ici à 2030, dont 1,5 milliard de fonds publics en trois ans, issus des fonds spéciaux européens débloqués par Next Generation EU. L’Américain Cummins et Iberdrola ont annoncé ce même jour un premier investissement de 50 M€ dans la construction d’une usine d’électrolyseurs dans la région de Castille-la-Manche.
- Dans ce projet de grande échelle, le gouvernement espagnol suit l’Allemagne et la France. En effet, le jeudi 20 septembre 2020, les groupes français Engie et ArianeGroup signaient un accord de collaboration dans le domaine de l’hydrogène renouvelable liquéfié. Le projet prévoit d’implanter le plus important centre d’essais hydrogène en Europe sur le site industriel d’ArianeGroup à Vernon. Et le 25 mai 2021, la Tour Eiffel s’illumine de vert grâce à une alimentation en hydrogène décarbonée.
- Sur le même dossier, le gouvernement allemand a adopté le 19 mai 2021 un décret définissant le label hydrogène vert. Cette réglementation fixe les conditions dans lesquelles les électrolyseurs peuvent bénéficier de l’exemption d’une contribution sur l’électricité utilisée. Le décret doit encore être validé par le Parlement.
- Cependant, sur la voie de la neutralité climatique, l’Allemagne aura besoin de plus d’hydrogène vert produit à partir d’électricité verte que ce qui peut être produit nationalement. Ainsi, Berlin souhaite clore des partenariats énergétiques avec d’autres pays, pour lesquels le gouvernement prévoit une enveloppe de 2 milliards d’euros pour l’hydrogène. Le Maroc était un partenaire envisagé mais des désaccords diplomatiques menacent le projet.