Économique ou politique, le libéralisme a toujours prétendu équilibrer la liberté avec la responsabilité. Maintenir l’esprit du libéralisme c’est donc lutter contre les comportements irresponsables tout au long de la chaine de responsabilité des entreprises. Ces « externalités négatives » sont la traduction comptable d’un refus de prendre en compte certaines conséquences sociales et environnementales des activités économiques.
- Au terme d’un long processus, le Parlement européen a fait un pas important vers la régulation des pratiques sociales et environnementales des grandes entreprises.
- Il vote l’identification et, si nécessaire, la prévention et l’arrêt des impacts négatifs de leurs activités sur les droits fondamentaux et l’environnement.
- Cet article de Médiapart en propose une analyse détaillée.
- Malgré un lobbying intense de la part de l’industrie allemande, une majorité des députés européens a soutenu la mesure.
- Il vote l’identification et, si nécessaire, la prévention et l’arrêt des impacts négatifs de leurs activités sur les droits fondamentaux et l’environnement.
- La rapporteure de la proposition, Lara Wolters (NL-S&D), considère qu’il s’agit d’un tournant dans la redéfinition du rôle des entreprises dans la société.
- L’UE est à l’avant-garde dans la mise en place de telles
- La version de la proposition du Parlement européen est plus ambitieuse que la loi française, pionnière de
- Elle s’applique aux entreprises d’au moins 250 salariés et dont le chiffre d’affaires global dépasse 40 millions d’euros.
- Elle comprend également un devoir de vigilance climatique, obligeant les entreprises à élaborer un plan visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius d’ici la fin du siècle.
- La proposition doit encore faire l’objet de négociations avec les États membres de l’UE avant de parvenir à un compromis final.
- Ceci pourrait s’avérer difficile compte tenu des positions des différents pays et du lobbying de l’industrie.
- Ce vote est certes considéré comme une victoire, mais les critiques soutiennent que le texte présente d’importantes lacunes.
- Manque en particulier une disposition sur le renversement de la charge de la preuve, qui obligerait les entreprises à prouver leur innocence plutôt que les victimes à fournir des preuves.