MARCO POLO

Les relations entre l’Italie et la Chine restent tendues. Giorgia Meloni n’a pas encore pris de décision sur le renouvellement du Memorandum of Understanding, l’accord commercial qui faisait de l’Italie le seul pays européen à avoir adhéré aux Nouvelles Routes de la Soie.

  • Le non-renouvellement de l’accord signifierait de profonds changements géopolitiques et l’Italie semble vouloir établir des nouvelles relations avec les autres pays asiatiques.
    • Par exemple, envoyer le patrouilleur offshore Morosini pour une opération en libre navigation pour cinq mois dans la région.
      • Il est prévu qu’il participe à l’exercice de recherche et de sauvetage « Komodo 23» mené par l’Indonésie en mer de Chine méridionale.
      • Rome doit sûrement s’attendre à des représailles de la part de Pékin.
      • Le renouvellement du MoU semble remis en cause.
    • On s’attend plutôt à un rapprochement avec les États-Unis et leurs points de vue.

  • Le contexte se tend également avec la reprise des relations économiques entre l’Italie, à travers ses PME et la région du Zhejiang, région la plus avancée au niveau technologique de la Chine.
    • Cette région souhaite nouer des relations plus étroites avec les PME italiennes en matière de recherche et innovation.
      • Une opportunité intéressante explique Alberto Conforti, président des entreprises Livolsi & Partners, qui travaillent dans la région.
    • Ce qui gâche l’entrain est que la société chinoise, Sinochem/ChemChina, qui détient 37% de l’entreprise de pneumatiques Pirelli, essaie de prendre le contrôle total de cette dernière en enlevant le droit de Camfin (société italienne qui détient 14%) de nommer des directeurs généraux.
      • Le gouvernement italien envisage la possibilité d’utiliser le Golden Power.
      • Ce dispositif a été créé en 2012 afin de « préserver les structures de propriété des entreprises opérant dans des secteurs jugés stratégiques et d’intérêt national ».
      • Le gouvernement craint a des doutes en matière de sécurité nationale car l’entreprise a notamment créé un micropuce pour suivre l’usure des pneus et les données de géolocalisation.
    • Cette potentielle acquisition inquiète aussi les États-Unis, puisque le Pentagone a classé ChemChina comme une « entreprise militaire chinoise ».
      • Ceci soulève des inquiétudes et des questions concernant la sécurité nationale et l’accès de Pirelli au marché américain.