La France et l’Allemagne sont relativement alignées mais pour des raisons différentes. L’Allemagne met l’accent sur les intérêts économiques, tandis que la France privilégie l’indépendance géopolitique vis-à-vis des États-Unis.
- Le discours de Bratislava du président Macron et le soutien croissant de la France à l’élargissement de l’UE à l’Est soulignent l’importance des relations diplomatiques avec la Chine pour empêcher cette dernière de s’aligner sur la Russie.
- Le format 17+1, impliquant les pays d’Europe centrale et orientale et les Balkans occidentaux, a été perturbé par un certain nombre de facteurs.
- On relève en particulier la guerre en Ukraine, la position par rapport à Taiwan et la déception face aux promesses de la Chine.
- Ceci a conduit en réalité à un passage au format 14+1.
- Le format 17+1, impliquant les pays d’Europe centrale et orientale et les Balkans occidentaux, a été perturbé par un certain nombre de facteurs.
- De plus, la tension autour du cadre juridique du droit commercial européen et des prérogatives des États membres en matière de sécurité économique complique encore la situation.
- La question des sanctions extraterritoriales et de leur contournement ajoute également à la complexité de la relation.
- Une enquête de l’ECFR révèle que seuls 31 % des répondants français et 33 % des répondants allemands considèrent la Chine comme un allié potentiel.
- Ceci suggère que les affirmations des États-Unis selon lesquelles ces pays sont des alliés importants de la Chine sont quelque peu erronées.
- La position adoptée par E. Macron et O. Scholz reflète l’opinion publique européenne, qui est surtout préoccupée par la situation en Ukraine.
- Si la Chine soutient la Russie dans le conflit, le sentiment européen pourrait se retourner contre la Chine.
- Pour illustrer cette difficulté à maintenir un consensus européen sur la Chine, des experts de l’Observatoire des médias numériques d’Europe centrale (CEDMO) ont récemment estimé que l’Europe devrait être plus prudente à l’égard de la Chine.
- En effet, son approche en matière de communication passe de la modération à une position plus agressive.
- Les experts craignent que l’influence sur les élections pourrait faire partie de la stratégie de la Chine.
- Il ne reste qu’un an avant les élections européennes.
- Bien qu’il n’y ait aucune preuve, pour l’instant, que la Chine ait l’intention d’interférer dans les processus électoraux de l’UE, les institutions doivent rester vigilantes, a déclaré Ivana Karásková, chercheuse au CEDMO et conseillère spéciale de la commissaire européenne Věra Jourová.
- Elle rappelle les tentatives actives de la Chine dans la région indo-pacifique pour acheter des votes en promouvant des candidats spécifiques ou en discréditant les critiques par des campagnes de désinformation.
- Les experts s’inquiètent également de voir l’Europe centrale et orientale devenir un laboratoire utile à la Chine pour explorer des moyens d’influence efficaces, dans une région où elle n’a pas l’habitude d’opérer.
- La Chine aurait également tenté d’infiltrer l’espace public européen par le biais des médias.
- Par exemple, la société chinoise CEFC a acquis une participation importante dans la société de médias tchèque Empresa Media.
- Après plusieurs mois à présenter exclusivement une image positive de la Chine, la CEFC s’est retirée du capital d’Empresa Media.
- Bien qu’il n’y ait aucune preuve, pour l’instant, que la Chine ait l’intention d’interférer dans les processus électoraux de l’UE, les institutions doivent rester vigilantes, a déclaré Ivana Karásková, chercheuse au CEDMO et conseillère spéciale de la commissaire européenne Věra Jourová.