FAIRE UN VLOP

La plateforme européenne de lutte contre la désinformation, EUvsDisinfo, a publié récemment une étude des politiques des principales plateformes en ligne, notamment Facebook, Instagram, YouTube, TikTok et Twitter, concernant la diffusion de fausses informations pendant les élections.

  • Ces plateformes sont soumises à une réglementation et à un contrôle strict, en particulier lors d’événements à fort impact tels que les élections.
    • Elles sont classées comme très grandes plateformes en ligne (VLOP) par la législation sur les services numériques (DSA) de l’Union européenne.
    • Toutes reconnaissent les dommages potentiels causés par la désinformation électorale, tels que l’ébranlement de la confiance dans les institutions démocratiques et l’incitation à la violence.
      • Malheureusement, leurs politiques ne se distinguent pas toujours des mesures générales de lutte contre la désinformation.

  • L’étude souligne les efforts déployés par les plateformes pour lutter contre la désinformation électorale, notamment les partenariats avec des vérificateurs de faits, les centres de ressources dédiés aux élections et les mesures visant à réduire la visibilité ou à supprimer les contenus trompeurs.
    • Parmi les plateformes, Meta (comprenant Facebook et Instagram) se distingue par son approche proactive, ses engagements forts et sa transparence grâce à son Conseil de surveillance.
    • Cependant, la réputation de Meta a été entachée par des incidents passés comme le scandale Cambridge Analytica.
      • Il était question de l’utilisation abusive de données d’utilisateurs dans le contexte de l’élection de Donald Trump, aux États-Unis, en 2016. L
    • Les politiques de Twitter, bien que décrites sur son site web, soulèvent des inquiétudes consécutivement à son acquisition par Elon Musk et des licenciements du personnel chargé de l’intégrité et de la modération.
    • TikTok, qui se positionne comme une plateforme de divertissement, à la politique la moins développée en matière de désinformation électorale, s’appuie principalement sur l’interdiction des publicités politiques.
    • YouTube bénéficie des vastes ressources de sa société mère, Google, mais a été critiqué pour son indulgence à l’égard de la désinformation médicale pendant la pandémie.

  • L’étude explique aussi l’importance de la réglementation européenne à venir pour lutter contre la désinformation en imposant des règles contraignantes et des sanctions importantes.
    • Cela est d’autant plus essentiel à l’approche des prochaines élections européennes de 2024.