L’eau est précieuse : en 1974, l’avertissement solennel d’un agronome à pull rouge candidat à l’élection présidentielle française était resté sans grand écho. Aujourd’hui, le dérèglement climatique rend les usages concurrentiels de l’eau de plus en plus tendus, comme le souligne le Conseil économique et social français.
- Pionnière des utilisations de méga-bassines pour son modèle agricole intensif, l’Espagne se trouve actuellement confrontée à de graves problèmes de pénurie et de qualité de l’eau.
- L’Espagne offre une première illustration des tensions politiques qui pourraient se nouer autour des usages de l’eau.
- Selon un rapport du ministère espagnol de la transition écologique et du défi démographique, près de la moitié de la population du pays est confrontée à des niveaux élevés de stress hydrique.
- Pour faire face aux conséquences de cette sécheresse qui dure, le gouvernement espagnol a mis en œuvre plusieurs décisions politiques.
- En particulier le Plan national de l’eau (2018-2021), qui vise à garantir l’utilisation durable des ressources en eau et à améliorer l’efficacité de la gestion de l’eau.
- Suivi du plan Purification, assainissement, efficacité, économies de 2021.
- Malgré ces efforts, il reste d’importants défis à relever : le rapport montre que la qualité de l’eau est également un problème majeur.
- 40 % des eaux souterraines et 25 % des eaux de surface du pays sont classées comme médiocres ou mauvaises.
- Cette situation présente un risque important pour la santé publique et l’environnement.
- Face à ces défis, le gouvernement encourage également l’utilisation de ressources en eau alternatives, telles que les eaux usées recyclées, afin de réduire la pression sur les sources d’eau traditionnelles.
- La question doit prendre une tournure européenne et les difficultés rencontrées par l’Espagne doivent impérativement être connues des autres ministres de l’agriculture.
- L’Espagne offre une première illustration des tensions politiques qui pourraient se nouer autour des usages de l’eau.
- La nécessité d’affronter ces défis est devenue indispensable. Selon le programme d’observation de la Terre Copernicus, l’Europe a connu son été le plus chaud en 2022.
- Avec des températures moyennes supérieures de 1,4 °C à celles de la période 1991-2020, 2022 est la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée.
- Associé à un manque de précipitations et à une sécheresse généralisée, cela a provoqué des incendies de forêt dans plusieurs pays.
- Ces incendies dans l’UE ont rejeté plus d’émissions de carbone que jamais au cours des 20 dernières années.
- Cela fait six années consécutives que les volumes fluviaux sont inférieurs à la moyenne, ce qui impacte cette voie de transport.
- Sans nul doute, c’est là que se nouera la prochaine grande crise environnementale – et politique.
- Pour l’instant, les mesures restent principalement nationales: Italie, France, Espagne, Allemagne, ont produit leurs plans.
- La stratégie européenne reste encore à mettre en œuvre, en attendant et espérant que les mesures du Green deal puissent changer la donne, en particulier en matière agricole.