À un an des élections européennes, la question de relancer le processus de têtes de liste européennes (Spitzenkandidaten), inauguré en 2014 avec l’élection de Jean-Claude Juncker, se pose à nouveau dans le débat européen.
- Alors que la CDU/CSU allemande, épine dorsale du PPE (centre-droit), s’est récemment prononcée en faveur, les autres familles politiques restent un peu en retrait, notait Doru Frantescu pour Euractiv l’année dernière.
- L’explication tient en partie à l’absence persistante de listes transnationales.
- L’idée reste bloquée au niveau du Conseil.
- Demeurent des impasses dans lesquelles s’est enfermée la réforme du statut des partis politiques européens.
- L’explication tient en partie à l’absence persistante de listes transnationales.
- Les membres du Parlement européen souhaitent que des mesures soient prises pour faciliter la participation des partis européens aux campagnes nationales. L’objectif est de leur donner une plus grande visibilité lors des élections européennes.
- Ils cherchent également à modifier la définition d’un parti politique européen :
- « Association de citoyens reconnue par l’ordre juridique d’au moins un État membre ou d’un pays tiers »
- permettrait aux partis situés en dehors de l’UE d’obtenir des financements.
- Ils cherchent également à modifier la définition d’un parti politique européen :
- L’impasse est due en particulier à la volonté de contrer toute ingérence étrangère.
- En d’autres termes, garantir que les partis politiques basés à Bruxelles ne puissent pas recevoir d’argent en provenance de l’extérieur de l’Union.
- On comprend qu’il s’agit d’une réponse à la Russie et à la Chine, qui tentent d’influencer élus et fonctionnaires en Europe.
- Il est toutefois essentiel de soutenir les partis dans les États candidats et partenaires pour défendre les valeurs démocratiques et rapprocher ces pays de l’adhésion à l’Union européenne.
- Il existe déjà des conditions strictes concernant les paiements effectués par des partis non européens, le droit de vote et l’éligibilité.
- Cependant, plusieurs partis politiques européens se disent particulièrement préoccupés par les réformes proposées par les États membres.
- L’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ADLE), les Verts et le Parti socialiste européen (PSE) s’accordent sur ces inquiétudes.
- En d’autres termes, garantir que les partis politiques basés à Bruxelles ne puissent pas recevoir d’argent en provenance de l’extérieur de l’Union.
- Renforcée par les pratiques d’influence mises à nu par le Qatargate (dont Médiapart donne ici une version très détaillée), la question de l’ingérence est devenue centrale dans les préoccupations européennes.
- Une coalition de plus de 200 ONG a écrit à la Commission européenne pour lui demander d’arrêter ou de modifier le projet de texte sur la transparence de l’ingérence étrangère.
- Ce projet exigerait des ONG qu’elles déclarent si elles reçoivent des fonds de pays tiers.
- Ceci pourrait entraîner des conséquences négatives inattendues sur la société civile.
- Dans des États comme la Hongrie, on peut imaginer une discrimination des ONG qui contestent le gouvernement.
- La remarque est d’autant plus pertinente que les institutions européennes ne se sont pas privées de souligner le caractère liberticide des législations sur les ONG sur le modèle russe pour ne pas dire ex-soviétique.
- Ce type de législation adoptée puis abandonnée en Hongrie, adoptée en Turquie, et contestée par les manifestations en Géorgie du mois de mars 2023.
- Le prochain trilogue sera probablement retardé jusqu’à la présidence espagnole de l’UE, qui débutera en juillet 2023.
- Ceci pourrait laisser le règlement suspendu jusqu’au printemps 2024.
- Une coalition de plus de 200 ONG a écrit à la Commission européenne pour lui demander d’arrêter ou de modifier le projet de texte sur la transparence de l’ingérence étrangère.