À l’heure d’une recomposition de la carte des puissances mondiales et des tensions croissantes entre Chine et États-Unis, les sommets du G7 luttent, en cette fin de mois de mai 2023, contre leur obsolescence.
- Celui qui s’est tenu à Hiroshima, où étaient invités, entre autres, les dirigeants indien, brésilien ou indonésien, mais pas la Chine, pourtant 2e puissance économique mondiale, ressemble à une tentative de ligue mondiale des démocraties.
- On peut aussi y voir une occasion pour l’invité surprise, le président ukrainien, de tenter de rallier à sa cause les grandes puissances qui gardent leurs distances à l’égard du conflit.
- Une façon de forcer la main qui n’a pas toujours été bien reçue.
- Alors que la Chine et la Russie développent leurs capacités nucléaires, le Doomsday Clock (horloge de l’apocalypse), qui indique la proximité d’une catastrophe nucléaire, est à son point le plus proche de minuit depuis le début de l’année.
- C’est ce qu’entend souligner le choix hautement symbolique de la ville martyre d’Hiroshima pour parler sécurité mondiale.
- Au point que le Japon déclare envisager de changer sa doctrine pacifiste.
- On peut aussi y voir une occasion pour l’invité surprise, le président ukrainien, de tenter de rallier à sa cause les grandes puissances qui gardent leurs distances à l’égard du conflit.
- Dans cette résurgence d’une logique d’« étrange » guerre froide selon les Echos, les Européens se trouvent en position délicate.
- Lors de ce sommet du G7, les observateurs soulignent que les États-Unis mettent la pression sur l’Allemagne, la France et l’Italie pour qu’elles s’alignent sur leurs restrictions commerciales à l’encontre de la Chine.
- Les diplomates allemands considèrent cette pression insupportable, alors que la Chine domine les discussions, comme un éléphant dans la pièce.
- Si l’Allemagne soutient les mesures visant à renforcer les chaînes d’approvisionnement, elle se méfie des sanctions commerciales et craint d’être prise dans une nouvelle bipolarisation.
- Les signes d’une résistance européenne contre les États-Unis restent faibles.
- La Chine a également pris des mesures de rétorsion à l’encontre des entreprises étrangères.
- Les investisseurs occidentaux s’inquiètent du manque d’assurance des dirigeants chinois.
- L’UE est mal préparée à gérer les perturbations économiques causées par cette nouvelle guerre froide.
- Ce qui entraînera forcément des tensions dans les relations entre les États-Unis et l’UE.
- La Chine a également pris des mesures de rétorsion à l’encontre des entreprises étrangères.