Contrecoup des sanctions et embargos successifs sur les hydrocarbures russes, les prix de l’énergie ont explosé. Les pays occidentaux ont par conséquent spectaculairement augmenté leur soutien aux ménages et aux entreprises pour atténuer les effets de la hausse des prix de l’énergie de l’année dernière et tenter de s’épargner une crise sociale
- Ainsi, selon les calculs de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les subventions et réductions d’impôts en faveur des combustibles fossiles ont doublé en 2022, pour un montant supérieur à 1 trilliard de dollars US.
- En France, le président Macron a par exemple aussi appelé Total de réduire le prix du gaz pour les consommateurs.
- Or, au regard des enjeux climatiques, l’Agence internationale de l’énergie a aussi vertement critiqué ces stratégies de subvention.
- Les gouvernements ont souvent fait passer les besoins des consommateurs avant les attentes de la COP26.
- Les stratégies sont de plus inefficaces car mal ciblées, profitent aux plus riches et maintiennent artificiellement la compétitivité des combustibles fossiles sur le marché.
- Il est toutefois intéressant de noter qu’un rapport d’Eurostat révèle que la consommation de gaz de l’UE a diminué de 19% au cours des six derniers mois par rapport à la consommation de gaz enregistrée au cours de la même période entre 2017 et 2022.
- La rationalité de ces stratégies de subventionnement interroge les observateurs si la pression de puissants lobbies, comme celui de l’industrie automobile en Allemagne, a pour conséquence le maintien d’un modèle centré sur la voiture et non sur les transports publics.
- Il est à craindre, dans ce contexte, que les objectifs européens de sortie du moteur thermique, confirmés par le vote du Parlement européen du 14 février, d’ici 2035, ne produise pas les résultats escomptés. La question reste posée :
- ces politiques garantissent-elles des conditions financières plus confortables pour que les citoyens adoptent des comportements plus écologiques ?
- ou entretiennent-elles l’illusion que nos modes de consommation actuels sont durables ?