Myriam Revault d’Allonnes, pour Le Grand Continent, interroge l’universalisation des valeurs européennes. N’avons-nous pas plutôt affaire à une uniformisation ? Reste à savoir si l’universel européen réside dans les structures de pensées communes.
- On a longtemps pensé qui l’universalisme de l’Europe effacerait toute différence en son sein, faute de quoi on ne pourrait avancer un universel européen.
- L’universalisme européen ne serait alors qu’hégémonie sous couvert de valeur qui unit.
- En réalité, il faut universaliser les valeurs tout en prenant en compte les différences.
- Les Droits fondamentaux sont d’origine occidentale et peuvent être universalisés, il faut simplement les adapter.
- Tout compte fait l’origine de la valeur importe peu, il faut en faire l’expérience concrète et les accepter pour qu’elle devienne universelle et non pas imposée.
- L’universel européen pourrait alors être issu de la curiosité de l’autre et non sa mise au second plan.
- L’Europe est par essence unie dans la diversité, composant avec toutes les nuances existant en son sein et qui s’ajoutent à elle.
- Les valeurs au fondement même de l’Europe lui sont extérieures originellement.
- L’Europe actuelle est le résultat de son passé, ses contradictions et ses crises.
- Ses crises et contradictions existent à chaque moment de son histoire et aussi dans le présent.
- Il ne peut donc y avoir une pensée hégémonique car la pensée en vogue est toujours contestée par une nouvelle pensée.
- Toutefois, de ces confrontations et crises peut émerger un universel car il est le fruit d’une expérience concrète.
- L’identité européenne se construit sur toutes ses variations et variables à toutes les échelles de la société.
- L’Europe est par essence unie dans la diversité, composant avec toutes les nuances existant en son sein et qui s’ajoutent à elle.
- Tout universel, a fortiori l’européen, se doit alors d’inclure l’altérité et la pluralité, sans quoi il est hégémonie uniformisante ou n’existerait pas.
- Le postulat binaire initial est donc trop simpliste.
- Ajoutons à cela que les populations, peu importe leur origine, ont plus tendance à vouloir vivre l’expérience de l’Etat de droit européen, malgré ses défauts, que de la fuir.
- Le postulat binaire initial est donc trop simpliste.