SOUS LES LÉGUMES, LE GAZ

La dépendance de notre système productif agricole aux engrais azotés est telle que la crise gazière devrait entraîner des conséquences désastreuses pour la sécurité alimentaire dès l’année prochaine.

  • Ainsi, Borealis, leader européen de la chimie, envisage d’arrêter une partie de sa production en raison des tensions liées au prix du gaz – car le gaz représente 80% du coût de production de l’ammoniac et n’est plus compétitif.
    • Cette réduction de la production va déstabiliser l’approvisionnement en France en engrais azotés nécessaires à un certain nombre de produits agricoles clés (céréales, betteraves, colza…).
      • En particulier ceux qui étaient persuadés, bien avant la crise, de ne jamais pouvoir produire sans ces intrants.
  • Les tentatives de compensation des importations russes par la France sont difficiles car les unités de production françaises d’ammoniac et d’ammonitrates sont également confrontées à une réduction des capacités de production (arrêt Grand-Quevilly, réduction de la production à Ottmarsheim en Alsace…).