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Pionnière de la technologie et longtemps premier constructeur mondial, l’Europe a fondé la puissance de son modèle industriel sur l’automobile. Aujourd’hui, ce symbole du 20e siècle est remis en cause par le nouveau contexte de la crise climatique.

  • Comment faire basculer sans douleur ni résistance un secteur qui représente presque 13 millions d’emplois directs et indirects, et jusqu’à 4% de la richesse du continent ?
  • Telle est la question posée ce 1e juillet par une vingtaine de districts de constructeurs automobiles de 7 États membres de l’UE (Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas, Slovaquie, France et Autriche) membres de l’Automotive Region Alliance, afin de mobiliser des aides financières au Fonds pour une transition juste (FJT).
  • Certaines régions de ces pays, rassemblées sous la solidarité frontalière, demandent « un mécanisme européen soutenant une transition juste, équitable et efficace pour les régions européennes de l’industrie automobile et de l’approvisionnement ».
    • Avec l’approbation du paquet « Fit for 55 », le passage graduel à la vente de voitures à zéro émission et l’interdiction stricte de la vente des véhicules thermiques après 2035, l’industrie de l’automobile et les régions qu’elle structure seront durement affectées.
    • Selon une étude de 2021, ce sont 5,7 millions d’emplois qui vont être touchés par ces réformes.
    • Selon le commissaire européen Nicolas Schmitt, la réalité est plus dure car son estimation monte à 14 millions d’emplois.
      • Comme le souligne Euractiv, les fournisseurs de moteurs à combustion seront bien sûr les plus touchés par la perte d’emploi.
  • Dans un renversement spectaculaire de fortune, les régions d’industrie automobile qui sont parmi les plus riches, pourraient alors s’appauvrir et avoir besoin des aides européennes comme les régions de la première révolution industrielle entrées en crise dans les années 1970.