TRIBUTE TO TOTO

Jeudi 23 juin, les acteurs européens et africains se sont réunis à Bruxelles lors de l’EU-Africa business summit, afin de trouver des solutions face à la crise alimentaire.

  • Les deux enjeux principaux ont été la sécurité alimentaire mondiale et la transition agroécologique.
  • Contrairement à l’impression générale que tout serait dû à la guerre en Ukraine, Matthieu Le Grix, responsable Agriculture, développement rural et biodiversité à l’Agence française de développement (AFD), rappelle que la crise alimentaire qui frappe en particulier l’Afrique de l’Ouest est d’abord due au réchauffement climatique, en particulier la dégradation des sols de la région.
    • Le réchauffement climatique et d’ailleurs la sécheresse font craindre une famine « ravageuse ».
    • Selon une étude du SIPRI, le changement climatique, la dégradation de l’environnement et les conflits dans la région sont des véritables accélérateurs de la crise alimentaire.
      • Le réchauffement climatique et la pénurie de ressources naturelles « la concurrence [pour ces ressources] risque de provoquer des conflits entre agriculteurs et éleveurs » : ces conflits donc amènent également à une baisse du travail agricole.
  • Le EU-Africa business summit, a aussi souligné la nécessité de soutenir l’Afrique afin de réduire sa dépendance à l’égard de la Russie et de l’Ukraine en matière de ressources premières.
    • Cette dépendance est celle de l’importation d’engrais et de fertilisants. Au mois d’avril, selon la Cédéao, seulement 48% des besoins d’engrais ont été couverts.
      • Pour la Côte d’Ivoire : selon le FAO, l’engrais pour le cacao est passé de 14 000 francs CFA les 50 kg à 25 000 francs CFA depuis le début de l’année.
      • Selon Iliass Elfali, directeur des opérations du géant marocain des phosphates OCP, la pénurie d’engrais pourrait faire effondrer les rendements céréaliers africains de 20 à 50%.

  • Lors d’une réunion des chefs d’État et de gouvernement de l’UE le 31 mai, Ursula von der Leyen avait affirmé que les pays de la région devraient se concentrer sur les nouvelles technologies et en particulier sur le développement de l’agriculture de précision.
    • Elle a également appelé à une intensification des relations notamment sur cette technique « dans le contexte de la guerre en Russie », comme le souligne aussi Euractiv.
    • Si la guerre en Ukraine a évidemment aggravé la crise alimentaire, notamment parce que la Russie et l’Ukraine sont les principaux fournisseurs de céréales au monde, la cause principale est l’organisation de notre système agro-industriel, comme le déclare Le Monde.