Un an après le scandale Pegasus, logiciel de cyber espionnage israélien, les victimes ainsi que les décideurs politiques expriment leur mécontentement devant l’absence de progrès, malgré la création d’une commission d’enquête européenne.
- Kristina Hatas, chargée de plaidoyer à Amnesty International, confirme à Euractiv la nécessité d’agir vite.
- En 2021, une enquête menée par Amnesty International et Forbidden Stories a révélé que le logiciel-espion Pegasus a été vendu à des régimes autoritaires afin de cibler des militants ou des figures politiques hostiles aux régimes.
- L’enquête a en outre révélé que ce logiciel a été utilisé de façon illégitime par des régimes supposément démocratiques.
- La police scientifique a confirmé l’utilisation de Pegasus en France, en Finlande et en Belgique.
- Parmi les personnalités publiques ciblées on trouve Emmanuel Macron, le commissaire de la Justice Didier Reynders et le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez.
- Selon Capital, 17 médias internationaux ont aussi découvert que le logiciel a été utilisé pour espionner au moins 180 journalistes.
- À ce propos, afin d’empêcher l’utilisation non seulement de Pegasus mais aussi des autres logiciels d’espionnage, Ben Wagner professeur à l’Université de technologie de Delft a proposé l’interdiction d’achat aux gouvernements à travers l’établissement de tarifs élevés.
- Plusieurs États membres ont commencé à mener des enquêtes et les États-Unis ont inscrit Pegasus sur liste noire.
- Le scandale Pegasus génère des tensions internes, c’est le cas en Espagne et plus précisément en Catalogne.
- Erika Casajoana Daunert, représentante adjointe du gouvernement catalan auprès de l’UE, accuse l’eurodéputé Juan Antonio Zoido d’empêcher les enquêtes en Espagne.
- M. Zoido était ministre de l’Intérieur au moment du référendum sur l’indépendance de la Catalogne dont plusieurs sympathisants auraient été ciblés par Pegasus.
- Libération avait révélé déjà en mai, la confession de la directrice des services de renseignements espagnols Paz Esteban que 18 personnalités indépendantistes catalanes avaient été suivies par ses services.
- On relèvera que la Pologne n’a pas mené d’enquête à ce sujet, ce qui appelle à la méfiance.
- Le scandale Pegasus génère des tensions internes, c’est le cas en Espagne et plus précisément en Catalogne.