OMBRES CHINOISES

Pendant ce temps, les Etats Unis ne perdent pas de vue leur principal adversaire stratégique. Le jeudi 26 mai 2022, le Secrétaire d’État Antony Blinken a prononcé un discours à la George Washington University mettant en lumière la doctrine chinoise de l’administration Biden.

  • Le Grand Continent dans son analyse du discours, estime que la politique américaine actuelle a, dans les faits, prolongé la politique conduite par D. Trump, même si des ajustements ont été faits.
    • L’opposition frontale et la vision d’une Chine comme menace pour l’ordre mondial, ont laissé la place à un discours plus modéré et mesuré, mettant en avant la prise en compte d’une interdépendance et coopération entre les États-Unis et la Chine.
      • Toutefois, l’article précise que ce discours ne doit pas être appréhendé comme une nouvelle politique des États-Unis à l’égard de la Chine : l’administration Biden considère toujours la Chine comme la principale menace actuelle, malgré la guerre qui sévit en Ukraine.
      • Les tensions entre les deux pays vis-à-vis d’une potentielle invasion chinoise de Taïwan en est l’exemple.

  • Pierre Haski revient sur l’insistance d’Anthony Blinken sur la nécessité de relever les défis technologiques de la Chine.
    • L’éditorialiste qualifie les mots du Secrétaire d’État comme un nouveau « moment Spoutnik », tel un réveil de l’Amérique dans ce domaine.
      • Un réveil dans la dimension technologique est tout aussi importante que la rivalité militaire entre les deux pays.
      • Il rappelle enfin que l’Europe doit certes continuer à se réveiller sur le plan militaire, du fait de la guerre en Ukraine, mais que l’Union ne doit pas oublier l’autre guerre, à savoir celle de la technologie sur la scène mondiale.
  • Pékin dénonce un double discours de la part du Secrétaire d’État américain, et « se moque » de l’incohérence entre les paroles officielles et les actes américains, indique Courrier international.