La guerre n’empêche cependant pas le fonctionnement des institutions. Ainsi, le parlement ukrainien a voté en faveur de la ratification de la Convention d’Istanbul sur les droits des femmes.
- On peut effectivement se demander pourquoi cette Convention est restée lettre morte, depuis 2011, du côté du législateur ukrainien.
- Le texte avait été bien signé en mai 2011 avec les autres États membres du Conseil de l’Europe (sauf la Russie et l’Azerbaïdjan)
- Mais n’avait pas été ratifié donc n’était pas invocable dans l’ordre juridique ukrainien.
- L’invasion russe et son cortège de violences et crimes de guerre perpétrés contre les populations civiles – et en particulier les femmes – a accéléré une volonté politique déterminée à démontrer son attachement à la lutte contre ce fléau.
- Le dernier rapport d’Amnesty international de 2020 sur ce sujet fait alors état du fait que « Les policiers demeurent réticents à enregistrer les plaintes de victimes de violence domestique et l’impunité généralisée dissuade nombre d’entre elles de parler. »
- Néanmoins, le vote, loin d’être unanime (259 pour, 8 contre, 28 votes blancs et 47 abstentions) amène à la conclusion qu’il reste des résistances quant à la vision d’une société égalitaire.
- Cela reste, dans tous les cas, encourageant.
- Le premier vice-président du parlement ukrainien s’est félicité de cette décision historique sur Twitter, en mettant en lumière que la ratification de cette Convention est un pas qui va rapprocher encore plus son pays au reste de l’Europe.
- La ratification a été également applaudie par la Secrétaire générale du Conseil de l’Europe Marija Pejcinovic Buric.