DE l’ARGENT ET DES IDÉES

La guerre en Ukraine affecte particulièrement l’agriculture, et notamment les exportations de céréales ukrainiennes à travers l’Europe et le monde. Dans ce cadre, la Commission européenne a décidé d’introduire de nouveaux « couloirs de solidarité », pour améliorer la connexion entre l’Union et l’Ukraine pour l’exportation de ces denrées.

  • Le 12 mai dernier, pour faire face à cette situation qui menace la sécurité alimentaire mondiale, l’exécutif européen estime urgent de mettre en place ces corridors, des itinéraires logistiques utilisant « tous les modes de transport nécessaires ».
    • Outre l’exportation de céréales, ces couloirs doivent permettre également d’importer les biens dont l’Ukraine a besoin, de l’aide humanitaire à l’alimentation animale ou encore les engrais.
  • Franceinfo précise que depuis le début de la guerre, 25 millions de tonnes de céréales attendent de pouvoir quitter le pays, un défi « gigantesque » selon la Commission, car ces céréales doivent quitter le pays avant la fin du mois de juillet, pour des raisons de sécurité sanitaire alimentaire.

  • RFI précise que les exportations céréalières d’Ukraine n’ont jamais été interrompues depuis le début du conflit.
    • Toutefois, la guerre actuelle a imposé le rythme des exportations : le pays exporte en moyenne 1 million de tonnes de céréales par mois, contre six en temps normal.
    • Une des explications apportées est de nature logistique. Les ports ukrainiens de la mer Noire sont devenus impraticables, sous le contrôle des forces russes.
  • En fait, c’est la récolte de l’année prochaine qui est la plus menacée, depuis que le territoire est devenu champ de bataille et que la force de travail est mobilisée pour la défense du pays.

  • Parmi les mesures envisagées, l’Union européenne souhaite créer une plateforme logistique de jumelage, en vue de connecter les opérateurs de l’Union et les vendeurs de céréales ukrainiens. Avec des créneaux ferroviaires supplémentaires ;  des bureaux de douane flexibles, permettant l’accélération des procédures de passage aux frontières ; et des solutions de stockage temporaires sur le territoire de l’Union.