BATAILLE ET DE BRUGES

Même s’il est trop tôt pour dire que l’Apocalypse approche, le cavalier de la guerre chevauche avec celui de la famine.

  • La guerre entre deux des principales puissances agricoles mondiales a un effet dévastateur sur les marchés : pénuries et hausse des coûts ont précipité,  le 23 mars, la Commission européenne à transmettre aux États membres une proposition visant à valider l’activation de la réserve de crise, dans le contexte de la guerre en Ukraine.
    • Cette proposition vise à transférer près de 350 millions d’euros de la réserve de crise vers des mesures exceptionnelles, du fait des perturbations du marché causé par la présente guerre en Europe.
    • Cette aide financière doit venir en aide aux agriculteurs européens, en cas d’instabilité des prix.

  • Malheureusement, la transformation écologique du modèle agricole européen s’en trouve aussi menacée.
    • Par exemple, en Allemagne, le gouvernement fédéral et les Länder se divisent sur la question des jachères.
      • Finalement, le 8 avril, le Bundesrat a approuvé le projet d’ordonnance, qui autorise exceptionnellement l’utilisation de certaines SIE (surfaces d’intérêt écologique), à partir de juillet 2022.
      • Celle-ci permet la production de fourrage et le pâturage, mais interdit l’utilisation de pesticides.

Le Conseil de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) appelle Qu Dongyu, son directeur général, à agir pour empêcher l’aggravation de l’insécurité alimentaire mondiale du fait de la guerre en Ukraine.

o   Le rapport précise que les États ont pris la décision de demander à Moscou d’arrêter de cibler les infrastructures d’approvisionnement alimentaire et les installations agricoles. o   Libération précise que les prix internationaux du panier de produits alimentaires de la FAO connaissent une augmentation importante depuis le 24 février.

o   En mars, l’augmentation par rapport à février était de 12,6%, et de 33,6% par rapport à mars 2021 : une augmentation record pour cet indice de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture.

o   Si la guerre affecte le prix des importations et exportations directes, Telos nous indique qu’en Afrique de l’Ouest, c’est indirectement par la hausse des prix que la région sera affectée, car l’Afrique de l’Ouest en général commerce peu avec la Russie et l’Ukraine.

o   Mais, la hausse des prix sur les produits importés en Afrique de l’Ouest, (tels que les céréales, le sucre, les huiles végétales, les viandes etc.), pourrait venir fragiliser les ménages urbains, dépendants des importations.

o   En matière de sécurité alimentaire, la réponse apportée du fait de la guerre en Ukraine doit donc être globale.