Dans ce contexte de tensions croissantes, le président Macron rencontre le président Poutine à Moscou, le 7 février 2022, lors d’un entretien de plus de cinq heures. Il est le premier dirigeant européen à avoir rencontré son homologue russe depuis l’aggravation des tensions, en décembre.
- Le président français, qui tente de parler au nom de l’UE dont la France assume la présidence tournante du Conseil, souhaite s’engager dans la voie du dialogue, la priorité étant l’urgence et la désescalade dans la situation extrêmement tendue en Europe.
- E. Macron plaide ainsi pour un « processus nouveau », afin de dépasser les divergences et les malentendus, comme le précise Le Monde.
- Le président russe précise que les idées de son interlocuteur pour désamorcer les tensions en Ukraine pouvaient permettre d’avancer, mais n’hésite pas à démentir certaines de ses affirmations.
- Cet entretien pose cependant le point de départ d’une séquence devant durer plusieurs semaines, avec les visites d’E. Macron à Kiev le lendemain, puis à Berlin. Europe 1 dresse le bilan de ce « marathon diplomatique », après 36 heures de déplacement dans les trois capitales européennes.
o Le président français estime que les objectifs de ce marathon ont été remplis, celui-ci ayant obtenu qu’il n’y ait pas de dégradations de la situation, et les promesses de la Russie et de l’Ukraine de respecter les accords de Minsk.
o Le chancelier allemand Scholz, lors d’un entretien avec les présidents français et polonais a adressé un message de fermeté à la Russie : « Toute violation supplémentaire de l’intégrité territoriale (…) de l’Ukraine serait inacceptable et aurait des conséquences lourdes pour la Russie ».
o Les trois représentants étatiques ont affirmé leur volonté commune d’agir ensemble. Le chancelier allemand rencontrera à son tour le président russe à Moscou, après un passage à Kiev.
o Ce second marathon diplomatique pourra être l’occasion pour O. Scholz de faire face aux critiques des autres États membres, mais aussi de l’opinion publique allemande qui dénonce la position hésitante du chancelier sur la question ukrainienne.