Dans un mouvement de réalignement en rupture avec l’ordre hérité de 1945 et le statu quo de 1975, la Finlande a revendiqué ces derniers jours sa volonté d’intégrer l’OTAN (voir EIH 09/12/21).
- Lors de ses vœux pour le nouvel an, la Première ministre Sanna Marin a précisé que la Finlande se réserve le droit de déposer une demande d’intégration à l’OTAN.
- Ceci ayant été confirmé par le président de la République.
- La cheffe du gouvernement a, par ailleurs, affirmé que la coopération entre Helsinki et les autres capitales européennes en matière de sécurité et de défense.
- En rupture avec un positionnement traditionnellement pacifiste, non-aligné et sceptique sur l’OTAN, les Verts finlandais membres de la coalition au pouvoir, laissent cependant entendre que l’adhésion de la Finlande à l’OTAN pourrait être envisagée à court terme.
- En réaction, à cet élargissement potentiel de l’OTAN à sa frontière finlandaise, la Russie se déclare « gravement préoccupée » et envisage une action militaire « appropriée » sur la frontière ukrainienne si l’alliance militaire continue à s’étendre vers la Russie (voir EIH du 16/12/21).
- À ce jour, environ 100 000 soldats russes sont présents à la frontière avec l’Ukraine. Face à l’inquiétude pour l’Occident d’une nouvelle invasion de la Russie, l’OTAN et l’Union européenne ont mis en garde Moscou contre de « lourdes conséquences » en cas d’intervention militaire.
- Dans cette escalade de la tension, le Premier ministre italien Mario Draghi a déploré que l’Union européenne ne dispose que peu d’outils pour parvenir à dissuader la Russie d’une confrontation militaire avec l’Ukraine.
- Du fait de l’absence d’une force militaire européenne, le Premier ministre italien a estimé que les sanctions dirigées contre le Kremlin sont trop faibles.
- Dans ce cadre, les sanctions économiques européennes seraient davantage un moyen de dissuasion d’une confrontation militaire entre les deux pays. Selon le Premier ministre italien, l’Union européenne ne peut pas renoncer à l’approvisionnement en gaz de la part de la Russie, en raison de l’augmentation des prix de l’énergie dû aux faibles livraisons de gaz russe.
- Le 17 décembre 2012, la Russie a publié des propositions de traités pour venir limiter drastiquement l’influence américaine et celle de l’OTAN dans son voisinage.
- Ces textes prévoient notamment d’interdire aux États-Unis d’établir des bases militaires dans tous les pays d’ex-URSS non-membres de l’OTAN. En réaction à ces propositions, les États-Unis se disent prêts à discuter, en évoquant la condition qu’il n’y aurait « pas de discussion sur la sécurité européenne sans nos alliés et partenaires européens ».