NA DRINI ĆUPRIJA

L’État de droit n’est pas qu’une affaire d’institutions ou de système, c’est une culture, un état d’esprit, dont les acquis ne sont jamais garantis. Ainsi, malgré les contributions financières et l’expertise apportées par l’UE, l’État de droit n’apparaît pas comme ayant été renforcé au sein des pays candidats à l’adhésion souligne Euractiv.

∙       Le 21 juin 2003, le sommet UE Balkans occidentaux à Thessalonique a eu pour objectif de faire le point sur les avancées au sein de ces pays, en vue de préparer leur intégration au sein de l’Union, mais les progrès sur l’État de droit sont encore lents.

∙       Selon un rapport de la Cour des comptes européenne du 10 janvier 2022, si les actions de l’Union ont permis d’apporter des réformes dans les domaines techniques et opérationnels, celles-ci n’ont que peu d’impact dans le domaine de l’État de droit.

o   Une des raisons serait un manque de volonté politique de la part des gouvernements nationaux de ces pays, ainsi que des « capacités administratives limitées », selon le présent rapport.

o   La Croix rappelle que l’UE est le premier pourvoyeur d’aide dans la région, avec 700 millions d’euros d’aides allouées entre 2014 et 2020.

∙        Ce lent processus de réformes retarde l’adhésion à l’UE de ces pays, et mène ces derniers à chercher soutien auprès de la Russie, la Turquie ou la Chine. Ces derniers ambitionnant évidemment à étendre leur influence dans la région, selon un article du Figaro, et développent des modèles de gouvernement diamétralement opposés aux principes de l’UE.

o   Dans ce cadre, bien conscient des enjeux pour la région, Emmanuel Macron a rappelé la priorité dans le cadre de la PFUE de promouvoir « l’action de l’UE vis-à-vis des Balkans occidentaux en faveur de réformes profondes et transformatrices dans des domaines clés tels que l’État de droit ».

o   L’hypothèse d’un renforcement des coopérations en termes de sécurité constitue une avancée solide pour donner plus de sens à un renforcement de l’État de droit, expliquent Elise Bernard et Joseph Leloup pour le Österreichische Gesellschaft für Europapolitik.