Mardi 11 janvier 2022, Robert Habeck, ministre de l’Economie et du climat allemand, a présenté sa stratégie « ultra-ambitieuse », selon les termes du journal Le Monde, en matière de changement climatique.
∙ Le plan, en partant du constat que l’Allemagne est massivement en retard sur ses objectifs, consiste à faire passer la part des sources d’énergie renouvelables de 40 % actuellement à 80 % d’ici huit ans.
o L’objectif final est de produire 100 % d’énergie renouvelable.
∙ M. Habeck prévoit deux textes de loi dans les six prochains mois afin d’arriver à cet objectif.
o Le premier est la réforme de la loi sur les énergies renouvelables, le but est d’augmenter considérablement le nombre d’appels d’offres publics pour les projets d’énergie renouvelable.
o Le deuxième est l’ancrage de l’énergie renouvelable comme un principe fondamental dans la loi allemande, ce qui donne au gouvernement le droit d’étendre le réseau, même au détriment d’autres objectifs.
∙ Néanmoins, en attendant, l’Allemagne restera tributaire du gaz russe, considéré comme énergie transitoire, tandis que Français et Néerlandais revoient leur stratégie nucléaire.
o Le premier problème des politiques ayant pour ambition de sortir totalement du nucléaire, du charbon et du gaz, est qu’une dépendance à 100 % des énergies renouvelables présente un risque non négligeable : l’imprévisibilité des conditions météorologiques.
o Si l’Allemagne devait connaître une longue période de haute pression atmosphérique, elle serait forcée d’importer de l’énergie de pays qui dépendent de sources d’énergie traditionnelles. Passant ainsi d’une énergie verte à des pratiques relevant plus du greenwashing.