Dans le même ordre d’idée, une enquête réalisée par You/Gov et le quotidien britannique The Guardian révèle que le soutien aux sentiments populistes apparaît en déclin en Europe. Le graphique montre une perte d’adhésion, dans 6 pays européens, à la croyance que « la volonté du peuple doit être le principe suprême de la politique de ce pays », principe fondamental du populisme.
- Matthijs Rooduijn, sociologue politique à l’université d’Amsterdam spécialiste du populisme, explique que l’enquête montrait « une nette baisse » du soutien aux idées populistes au cours des trois dernières années.
- Malgré les inquiétudes concernant l’influence croissante des théories du complot pendant la pandémie de Covid-19, plusieurs pays de l’étude ont également montré un recul de la proportion de personnes adhérant à ces théories.
- Le sociologue ajoute cependant que les résultats pourraient masquer un degré plus élevé de radicalisation parmi les électeurs populistes et que la pandémie pourrait en être un facteur.
- On relèvera d’ailleurs que le traitement de la pandémie reste désespérément national et problématique concernant les libertés fondamentales. A l’heure d’une nouvelle vague de Covid-19, “l’UE se réveille dans une autre mosaïque de restrictions sur la Covid-19”, écrit Alberto Alemanno.
- Selon le professeur de droit européen, ces restrictions ont tacitement augmenté au fil du temps selon des critères juridictionnels, et non épidémiologiques.
- Il regrette qu’aucune tentative ne soit mise en place pour assurer la cohérence entre les exigences du pass sanitaire européen, “comme s’il y avait 27 États-nations et non une Union vieille de 70 ans.”