Le magazine GoodPlanet Info, projet de la fondation GoodPlanet, revient sur les enjeux de la taxonomie (EIH 09/12/21, 18/11/21, 04/11/21, 14/10/21), un outil européen pour définir la finance verte. Julien Leprovost, l’auteur, s’appuie sur l’étude « Les limites des fonds verts en Europe » publiée par Novethic en novembre 2021.
- Il rappelle en premier que derrière l’expression « fonds vert » se cachent :
- les fonds thématiques, ceux qui regroupent des entreprises dont les activités ont un aspect environnemental;
- les fonds de réduction des émissions, c’est-à-dire les secteurs se fixant des objectifs de réduction des émissions, peu importe la nature de leur activité;
- et les obligations vertes, obligations pour lesquelles l’émetteur s’engage à financer des projets durables.
- Ces fonds verts comportent des limites : la faiblesse du nombre d’entreprises et les risques de greenwashing.
C’est pourquoi il est important de préciser les enjeux de la taxonomie européenne pour la finance durable.
- Depuis mars 2021, l’UE a mis en place une réglementation dite SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation) “qui conduit à classer les fonds en fonction de leurs exigences sur certains critères environnementaux”, cette classification est la taxonomie verte. Elle vise à définir ce qu’est un investissement vert en identifiant les activités économiques “qui contribuent le plus à la réalisation des objectifs environnementaux de l’UE”, selon les termes de la Commission.
- Ce langage commun doit permettre “de disposer de façon transparente d’informations équivalentes. Ainsi, cela favorisera la comparabilité entre les entreprises et les fonds” explique Aurélie Baudhuin, directrice de la recherche ISR chez Meeschaert Amilton AM.
- Cette taxonomie a été élaborée par 35 experts de la société civile. Selon GoodPlanet, cette base scientifique permet aux entreprises d’avoir des objectifs chiffrés et clairs à atteindre en matière de durabilité.
- De plus, la taxonomie mesure l’impact d’un investissement dans 6 domaines : atténuation du changement climatique, l’adaptation au réchauffement, l’eau et les ressources marines, l’économie circulaire, la prévention de la pollution et la biodiversité.
- Si une activité a un impact négatif sur un des 6 domaines, elle ne reçoit pas de versement de l’UE.