La question de la protection des intérêts européens reste centrale et difficile à trancher, comme le montre l’histoire du projet Gaia-X. Formulée comme une réponse européenne à un marché du cloud et des données dominé par les États-Unis, Gaia-X a pour but de renforcer la souveraineté numérique européenne.
- Officiellement lancé le 4 juin 2020, des dissensions apparaissent cependant au sein du projet.
- Scaleway, le fournisseur de cloud français, se retire, déplorant la trop grande part de l’influence étrangère sur l’infrastructure. D’autres entreprises alertent sur le trop grand nombre de membres qui pourrait faire de Gaia-X un “cheval de Troie”.
- En effet, le projet est passé de 22 membres fondateurs d’origine à plus de 300, y compris des entreprises de grande technologie comme Microsoft, Google, Amazon et IBM.
- Plus encore, certains craignent que l’Europe ne perde son emprise sur son projet consécutivement au parrainage de Huawei et Alibaba, deux des plus grandes entreprises chinoises, du sommet Gaia-X de 2021.
- Enfin, certains critiquent les conditions d’adhésion au projet, estimant qu’elles sont restrictives, empêchant la transparence et l’ouverture, ainsi que les critiques constructives.
- Euractiv estime finalement qu’il reste discutable que Gaia-X puisse réussir alors que l’Union européenne a annoncé sa propre alliance pour les données industrielles, la périphérie et le cloud reste discutable. “Cette initiative partage une vision similaire et vise à renforcer la position de l’industrie européenne dans les technologies du cloud et de la périphérie”, écrit le média.