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Le journaliste Thomas Rocher indique que la crise migratoire qui perdure à la frontière polonaise met en lumière la gestion des flux de migrants par l’Union européenne.

  • Yves Pascouau, conseiller municipal de la ville de Nantes en charge de l’Europe et des migrants, répond que la Biélorussie n’instrumentalise pas la migration par hasard, elle a compris que la crise migratoire est le point névralgique de l’UE.
  • “La crise migratoire est la seule crise qui n’a pas donné lieu à une réponse commune et qui fait encore l’objet de divisions profondes par rapport aux autres thèmes.”
  • C’est bien compréhensible puisque la déstabilisation reste le premier objectif de toute attaque que l’on appelle hybride.

  • Pour lui, les divergences sont dues à des différences culturelles, historiques mais aussi politiques et économiques.

Récemment, la Commission européenne a proposé de prolonger la période pendant laquelle les migrants en provenance de Biélorussie peuvent demander l’asile dans l’UE.

  • Les nouvelles dispositions temporaires, introduites le 1er décembre, permettraient à la Pologne, à la Lituanie et à la Lettonie de porter de dix jours à quatre semaines le délai d’enregistrement des nouvelles demandes d’asile, et de porter à quatre mois le délai de décision sur une demande.
  • La Commission prévoit également une amélioration des conditions d’accueil couvrant les besoins fondamentaux, ainsi  qu’une procédure de retour simplifiée.
  • Varsovie estime cette initiative contre-productive et préfère une suspension de la procédure d’asile à sa prolongation. Le gouvernement se plaint de ne pas avoir été consulté lors de l’élaboration de cette nouvelle proposition, rapporte Euractiv.
  • Amnesty International a également rejeté la proposition, ce ne sont pas les règles qu’il faut remettre en cause mais l’affaiblissement de la protection des migrants à des fins politiques. En effet l’ONG estime que cette nouvelle flexibilité permettrait aux autorités concernées de détenir jusqu’à 16 semaines les migrants dans des camps.