“Démonstration de force réalisée au mépris des recommandations internationales”, selon Libération, la Russie a lancé le 15 novembre un missile contre un satellite hors d’usage.
- Le Monde souligne à ce propos le manque de règles face à la militarisation croissante de l’espace.
- En effet, alors que l’espace devient un champ de conflictualité comme un autre, seul un traité, datant de 1967, le régule. Or, si celui-ci interdit les armes de destruction massive en orbite, il n’interdit pas stricto sensu la militarisation de l’espace.
- Ainsi, si un relatif consensus est établi autour de la lutte contre les débris spatiaux (le tir anti-satellite russe est dans la ligne de mire des critiques à cause des débris provoqués), de nos jours, l’enjeu est de définir ce qu’est un acte hostile dans l’espace.
- Certains pays commencent à développer des armes de “défense active”, tandis que l’OTAN a entériné le fait que des attaques dans l’espace pourraient dorénavant conduire à l’invocation de l’article 5 du traité de l’OTAN.
- L’Europe s’était imposée comme un acteur de premier plan dans la course aux étoiles mais aujourd’hui, selon Arthur Sauzay, cette position est menacée.
- Cet avocat explique que l’enjeu le plus important dans le domaine spatial sont les nouvelles activités économiques et les questions de défense.
- Or, “sur la défense, l’Europe investit trop peu et ne se coordonne pas, alors même que c’est un outil essentiel pour la sécurité et que les infrastructures spatiales (GPS, télécommunications) sont devenues critiques pour la souveraineté européenne.”