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Multipliés par 7 cette année, selon Agenda Publica, la flambée des prix du gaz menace les ambitions vertes européennes.

    • La cause majeure est le déséquilibre entre l’offre et la demande. Celle-ci    s’explique par trois facteurs principaux:
      • La Russie, use de l’énergie comme arme géopolitique. En refusant d’augmenter l’offre du gaz, elle profite du déséquilibre du marché afin de mener le chaos en Europe
      • Le dérèglement climatique : un hiver particulièrement froid et un été particulièrement chaud ont augmenté la demande de gaz. De plus, le manque de vent fait baisser les stocks des  énergies renouvelables, la dépendance au gaz s’est donc accrue.
  • Enfin, la transition énergétique : les pays européens retirent des sources d’énergie continues, telles que les centrales nucléaires, sans disposer de mécanismes permettant de garantir une production continue d’électricité; l’offre diminue sans que la demande diminue d’autant. De plus, pour réduire son empreinte écologique, la Chine a modifié son bouquet énergétique en remplaçant le charbon par le gaz, ce qui a augmenté la demande de gaz de 25%.

  • En effet, le paquet “Fit for 55” entend réduire les  émissions  de gaz à effet de serre. Pour cela, l’extension du marché des quotas est envisagée ainsi que l’introduction d’un tarif carbone qui obligera les importateurs à acheter des quotas.
    • Si elles sont adoptées, ces mesures entraîneront une hausse des prix des combustibles fossiles et de l’électricité. Pour toutes ces raisons, Fit for 55 semble mal tomber.
    • À court terme, il existe peu d’alternatives pour atténuer l’impact de la hausse des prix du gaz mais Thomas Pellerin Carlin, directeur du Centre Énergie de l’Institut Jacques Delors, explique que “la solution à moyen terme c’est de nous  débarrasser au plus vite du gaz, en favorisant, entre autres, le chauffage et l’électricité renouvelable et également en développant l’hydrogène vert pour remplacer l’hydrogène gris dans les processus de production.”
    • L’économiste Marc Ibanez indique quant à lui que “à moyen terme, l’Europe devrait réduire sa dépendance énergétique et garantir l’accès à des sources d’énergie continues et indépendantes du climat.”