TIEDEURS

La Commissaire à l’Energie, Kadri Simson, a présenté sa « boîte à outils » contre la flambée des prix, le 13 octobre. Au programme : des recommandations aux États membres et la promesse d’étudier des solutions européennes de « moyen terme ».

  • Les eurodéputés estiment cette « boîte à outils », trop peu ambitieuse.
    • À droite comme à gauche, les élus de la commission de l’Énergie (Itre) ont regretté le « manque d’innovation » des solutions exposées.
      • Les formations de droite – du PPE au groupe Identité et Démocratie, en passant par les conservateurs et réformistes (CRE) – dénoncent une réponse européenne qui omet la solution nucléaire.
      • Plus consensuel, le message appelant à agir fortement et rapidement contre la spéculation qui fait grimper les prix sur le marché du carbone a réuni les eurodéputés de droite (PPE), de gauche (S&D) et les Verts.
    • Auditionnée par les eurodéputés, la commissaire estonienne s’est vu reprocher par les sociaux-démocrates (S&D), la droite du PPE et les centristes (Renew) l’absence d’action immédiate visant l’approvisionnement en gaz. Une large majorité semble en effet se dégager en faveur de mécanismes de réserve et d’achats groupés.
  • Ce n’est pas la première fois que l’UE envisage l’idée d’acheter collectivement du gaz.
    • En 2015, un tel système faisait partie du paquet « Union de l’énergie » à l’initiative de Jean-Claude Juncker. Abandonné rapidement à l’époque, il y a trois raisons de penser que, cette fois-ci, cela pourrait être différent.
    • Le nouveau système serait facultatif.
    • La production de gaz de l’UE a chuté depuis, en raison du Brexit et de la réduction de la production par les Pays-Bas.
    • Les enjeux sont plus importants. En 2015, l’élan était géopolitique et hypothétique. Les partisans de l’idée craignaient l’effet de levier que la Russie avait sur eux à la suite de son invasion de la Crimée en 2014.
      • Désormais, le problème est également économique, et bien réel.