SOUFFLER LE CHAUD ET LE FROID

Déjà proche de Moscou par ses engagements nucléaires, la Hongrie a conclu le 27 septembre un accord de quinze ans avec la société russe Gazprom.

  • Le ministre des affaires étrangères et du commerce, Péter Szijjártó, indique que la sécurité énergétique du pays est assurée.

  • Le ministre ukrainien, réagissant le jour-même, a déclaré que Kiev était « surprise et déçue » que le gaz arrive en Hongrie par une route qui contourne l’Ukraine, territoire “corridor énergétique” pour l’Europe.
    • La partie ukrainienne demandera à la Commission européenne d’évaluer la conformité du nouvel accord gazier hongro-russe avec la législation énergétique européenne.

De plus en plus, l’énergie est la carte maîtresse géopolitique de la Russie en Europe.

  • Un groupe de députés européens avait déjà demandé, dans une lettre du 16 septembre, à la Commission européenne d’enquêter sur le rôle de Gazprom dans la flambée des prix du gaz en Europe, déclarant que le comportement de la société suggère une manipulation du marché.
    • La société aurait, selon eux, délibérément augmenté les prix du gaz afin de faire pression sur l’Europe pour qu’elle accepte un lancement rapide de son gazoduc Nord Stream 2, qui doit encore franchir des obstacles réglementaires qui pourraient prendre des mois.

  • Par ailleurs, la Russie a annoncé mardi 5 octobre, le début du remplissage du premier pipeline du complexe Nord Stream 2, officiellement pour des raisons techniques.
    • Ce projet d’infrastructure suscite toujours critiques et réticences de la part de ceux qui craignent que l’UE ne dépende davantage des importations d’énergie en provenance de Russie et des États-Unis (EIH 25/02).