La COP 27 a été laborieuse. Le pacte de Glasgow est maintenu mais sans approfondissements. L’unique nouveauté est une aide pour les pays particulièrement vulnérables au réchauffement climatique. Or cet effort porte sur les conséquences et non les causes.
- Pour le moment seuls les pays de l’OCDE versent des aides, tandis que les pétromonarchies continuent d’aggraver la crise climatique pour générer leur argent.
- En lumière de la vocation médiatique de l’évènement pour l’Egypte, ce résultat est peu surprenant.
- L’objectif de certains pays présents semble être de ralentir le progrès, voire faire marche arrière.
- Aussi, dans les dernières minutes des 40 heures supplémentaires, l’ambition du texte a été revue à la baisse en incluant par exemple la transition à des énergies à faibles émissions sans spécifier lesquelles.
- Étant donné que la COP28 aura lieu à Dubaï, on peut s’attendre à de maigres résultats.
- En pleine COP27 diverses ONG se sont regroupées pour identifier les acteurs qui financent l’expansion du secteur pétro-gazier en Afrique, un des contiennent le plus touché par les effets néfastes du réchauffement climatique alors que sa contribution s’élève à 3%.
- Total Energies apparaît comme le plus important acteur de cette expansion, avec une part de 14% de l’expansion totale en Afrique.
- Les banques et fonds d’investissements qui financent cette expansion sont aussi responsables, ils représentent 100 milliards de dollars investis depuis 2019 dans divers acteurs.
- BNP Paribas se retrouve à la 3ème position et le Crédit Agricole est dans le top 10.
- Une telle expansion ne participe même pas au développement du continent.
- À titre d’exemple, presque la moitié du Nigéria, 3ème plus grand exportateur d’hydrocarbures du continent, n’a pas accès à l’électricité.
- L’ONU rappelle que tout projet d’expansion dans ce secteur va à l’encontre des objectifs climatiques tandis qu’un investissement massif dans les renouvelables et une sobriété couplée à une efficacité énergétique au Nord résoudrait de nombreuses crises actuelles.