MONITORING 

Publié à l’automne, le rapport  « Non‑implementation of European Courts Judgments and the Rule of Law », identifie des domaines où la mise en œuvre du droit européen se heurte à des résistances récurrentes.  

  • L’indépendance judiciaire figure en tête :  
  • nominations politisées, régimes disciplinaires abusifs et conseils de magistrature instrumentalisés compromettent l’application des arrêts.  

 

  • Les conditions de détention constituent un autre point noir :  
  • surpopulation, hygiène dégradée et absence de recours effectifs prolongent des violations pourtant reconnues. 
  • Les politiques d’asile et de migration illustrent une conformité « au cas par cas » qui laisse intactes des législations restrictives.  
  • Enfin, les affaires touchant à l’égalité et à la non‑discrimination, ainsi qu’à la protection des données et à la surveillance, donnent lieu à des ajustements fragmentaires plutôt qu’à des réformes structurelles. 

  

  • Trois facteurs expliquent l’inefficacité relative du respect de l’Etat de droit :  
  • D’abord, le coût politique des réformes exigées :  
  • toucher à la gouvernance des juges, au régime pénitentiaire ou aux dispositifs de surveillance implique des choix impopulaires que les gouvernements préfèrent différer.  
  • Ensuite, la résistance institutionnelle de certaines juridictions nationales, qui contestent ouvertement ou implicitement l’autorité des Cours européennes, brouillant la hiérarchie des normes.  
  • Enfin, la fragmentation administrative : absence de stratégie nationale, responsabilités dispersées, coordination insuffisante.  
  • Là où certains États, comme la République tchèque, ont créé des mécanismes robustes de suivi, d’autres continuent de gérer l’exécution de manière ponctuelle et défensive.