PREFERER LE TRAIN 

Au début du mois de novembre, la Commission a enfin publié son “plan grande vitesse”. Cette stratégie ambitieuse veut développer un réseau ferroviaire à grande vitesse (≥ 200 km/h) à l’échelle de l’Union européenne, permettant de relier capitales et grandes villes 

  • L’objectif est de doubler le trafic à grande vitesse d’ici 2030 et le tripler d’ici 2050, en tant qu’alternative durable aux vols et trajets en voiture.  
  • La réalisation passera par des investissements massifs (estimés à 345 milliards d’euros, jusqu’à 546 milliards si on vise des vitesses ≧ 250 km/h), 
  • Ainsi qu’une meilleure coordination entre États membres, la levée des obstacles techniques et réglementaires, et la promotion de trains rapides, durables et interopérables.  
  • Le plan repose sur quatre axes :  
  • supprimer les goulets d’étranglement transfrontaliers,  
  • coordonner les financements publics et privés,  
  • améliorer l’environnement d’investissement et d’innovation (interopérabilité, billetterie, matériel roulant, numérisation)  
  • et renforcer la gouvernance européenne du réseau. 
  • L’objectif est de rendre les liaisons internationales plus rapides, fréquentes et abordables, tout en libérant de la capacité sur les lignes classiques pour les trains de nuit et le fret. 
  • Le tout en cohérence avec les objectifs climatiques et industriels de l’UE. 
  • Ce plan ambitieux risque cependant de se heurter à de nombreux obstacles. 
  • l’homologation du matériel, la sécurité, la tarification des péages et l’ouverture à la concurrence. 
  • Ceci ralentit d’autant les projets transfrontaliers, comme nous l’avions déjà souligné à propos des trains de nuit (ES 1/9/25). 
  • Ceci emporte une fragmentation des réseaux à grande vitesse, limités par certains nœuds (gares, tunnels, ponts) trop faibles.  
  • Mais surtout, les obstacles sont politiques, car les priorités nationales divergent. 
  • Les procédures sont lentes, et surtout les incertitudes sur le partage des coûts entre États et acteurs privés rendent les partenaires frileux. 

A eux de nous faire encore plus préférer le train.