Avec l’invasion russe de l’Ukraine, la question de l’élargissement de l’Union européenne (UE) est redevenue une priorité d’ordre mondial, selon les termes employés par Kaja Kallas. A l’occasion de la publication du rapport annuel sur l’état de préparation des pays candidats, Ursula von der Leyen annonce que : « Nous sommes plus que jamais déterminés à faire de l’élargissement de l’UE une réalité. Car une UE plus large signifie une Europe plus forte et plus influente sur la scène internationale. » .
- De nombreux obstacles empêchent toute avancée significative.
- Côté UE, l’organisation prévue par les traités actuellement en vigueur n’est pas adaptée à l’hypothèse d’un élargissement à 33 membres, a minima.
- C’est particulièrement le cas en matière de prise de décision.
- L’unanimité et le maintien d’un droit de veto pour chaque pays en matière de politique étrangère ou la présence d’un commissaire par Etat constituent aujourd’hui de véritables freins.
- Shahin Vallée, un des douze experts indépendants à l’origine
de « Naviguer en haute mer », rapport issu des
réflexions du groupe de travail franco-allemand sur
les réformes institutionnelles, avait répondu à nos questions à ce sujet.
- Au Conseil, le processus de négociation de l’Ukraine est actuellement bloqué par un veto hongrois.
- Du côté des candidats, le rapport distribue les “bons et les mauvais points aux candidats” expliquent Les Echos.
- La commissaire à l’Elargissement, Marta Kos, déplore la régression démocratique incroyablement rapide en Géorgie, avec laquelle les négociations sont suspendues, de facto.
- Cela s’explique largement par une Russie qui tente de déstabiliser les populations dans plusieurs des dix pays candidats.
- En Géorgie comme en Serbie, la rue est devenue le théâtre de ces tiraillements entre Moscou et Bruxelles, entre les modèles de l’Etat de droit et de l’oligarchie.